L'éternel voyageur
par Lady
Un paysage lavé par la dernière pluie
Reflétant le soleil dans les flaques d'eau bleue
Chante la vie jaillie du torrent endormi
Ses ailes libérées jouant avec le feu
Le voyageur revient à ses premiers amours
Il a prié les Dieux en d'étranges langages
Mots sacrés déchiffrés au pied de sarcophages
Dans des temples ouverts aux vents de non-retour
Il a filé la route avec des comédiens
Laissant derrière lui des rires ou des regrets
Quelques larmes furtives au départ d'Arlequin
Entre deux pages blanches, une fleur bleue séchée
Parfois il lui semblait que le ciel se noyait
Redevenu l'enfant qui apprend à marcher
Il dégustait, surpris, les rares gourmandises
Qui devaient l'amener à la Terre Promise
Un jour la chance aveugle a tourné les talons
La fête s'est trompé et de lieu et d'endroit
L'esprit, déboussolé, a perdu son éclat
Seule reste en esquisse la ronde des chansons
Il oubliera les vagues et l'orgueil de la mer
L'étroit rayon de lune sur les sables d'argent
Car la prochaine fois, au coeur du rêve vert
Il retiendra la nuit sur son tapis volant
Lady- 26/12/12
Poème posté le 10/04/13