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Auteurs Messages

Salus
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Messages : 6953


Posté à 11h26 le 09 Aug 19


Je fais un prix pour les vingt premiers tomes !


Salus
Membre
Messages : 6953


Posté à 11h50 le 09 Aug 19




Des vers qui traînent

Tome V




Moins de me voir comme un chien
Que céder à la croyance,
Nul gourou, fût-il le tien,
Qui s’immisce où l'os me lance.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

J'aimerais charmer dans vos yeux
Cette étincelle issue, aux cieux,
Des couchants morcelés de l'astre
Où votre pupille contraste.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Je suis la pente descendante
Où s'amorce un oubli total,
Pente vraie, inique : indécente
Vie injectant son penthotal.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Ça fait marrer les malheurs ! (des autres)
Ça ressemble aux feux lointains des astres.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Mon cœur est lourd d'une peine indicible ;
Mais de ces mots, dont tu me fais pleurer,
Je bois le suc - on n'en peut se leurrer :
De pennes mû, ton trait l'atteint, sa cible !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Mon seul malheur est d'être si peu lu,
Pas publié, mal compris par ce monde
Qui m'aura pris pour un hurluberlu
Quand je chantais comme vole l'aronde.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

"CinquièmeVallée" pour "Dans l'azur de l'ellipse" :

La dérive forte et sûre
Tend à refermer bien tôt
La fenêtre de lecture
De ma trop béate amure...

Répons :

Ta réflexion me rassure ;
J'ai craint que, comme Bardot,
Toute âme ancienne et mature
N'en élise que nature.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Ni sérieux ni simple
Honnête, il me semble,
Plein d'une idée ample
Que de vous voir comble...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

D'aucun bouquet nulle fleur n'a
Votre confondante beauté
Acceptez, pour autant d'aura,
Ce vers avec ma loyauté.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Tu marches, aveugle, au long de ta vie
Où vache, l'envie équivoque meugle.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Je suis au bout de moi-même : Rien !
Un interne univers saharien...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Sur "Pour vous" huile de Mayor :

Rose-sable fantôme offerte
Pleine du néant par ce lait
Oint sur l'achromique entrouverte
Porte où ce visage semblait.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Artiste anacréontique,
Ton dithyrambe m'honore,
J'aime son côté sonore !
(Mais à me lire, l'on tique)

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Parfois tes yeux, dilués d'un nuage,
Fixent mon cœur que ton mental nu hache.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Dans ma tête, où j'en ai tant dit,
Un tintamarre retentit !

°°°°°°°°°°°°°°°°°

Distique du vitrail :

De ce verre en petits bouts bleus,
Lumière, tu viens - et tu pleus.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Tu chausseras tes hauts talons,
Ce piège chinois pour les filles,
Puis, malgré leurs sens que tu vrilles,
Tu chasseras les étalons !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

L'art du rêve, où le vide est vite incarné,
Fait de l'Autre un tertre où l'être se regarde ;
Dès lors, fort de ce fard, de ces hauteurs darde
Un rayon par l'enfer (car c'est l'Autre) armé.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Ambigu, même, ou fallacieux,
Je voudrais briller à vos yeux,
Ces deux puits d'ombre, si précieux.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

...Et dans ce saxe où l’Etat tique,
La princesse au sexe élastique,
En pressant son coccyx, s'astique !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Aléatoire en périodicité,
L'américain feuilleton que je prise
Se fait attendre, à ce point que je crise,
Crissant des nerfs, au suicide incité...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Si je joue, ici, c'est ma vie !
Combien dure, ô douce égérie,
La passion sacrée et chérie ?

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Quoique clair - cartes sur table -
C'est terrible mais je hâble !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Le verbe en nous coule
Comme l'eau des gours ;
Langage, tu sourds,
Ton ru se déroule...

°°°°°°°°°°°°°°°°°

Sans contrat, nous arriverons,
Rencontrés de façon fortuite
Au tantra des creux et des ronds,
A frétiller comme la truite !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

La nature partout belle
Vide y donc ta poubelle

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Ah ! que n'êtes-vous licencieuse !
(Seriez-vous, timide et silencieuse,
Cachée, un simple et joli regard ?)
Merci ! Votre sourire est sans fard.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Voyez la danse du pinceau,
Et ce que trace, d'un corps souple,
La chorégraphie où le sceau
Artiste donne, et que l'or souffle !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Dans ces tribus, où la vie est autour,
On parcourt la planète, on danse,
Et partout l’existence immense
Chante un air vrai de troubadour...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Vaste arpège d'un chant choral,
Aux lumières qu'Eole étoile,
Fluide flux d'un vent sidéral,
La vie enfle à force de toile.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

De mes racines, et carrées,
J'extrais des rimes égarées.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

"Lo" en pleine forme :

La Poésie et ses sphères d’étranges
Pierres, des gemmes aux courbes des sphinges,
Exciterait nos consciences de singes
Qui saliveraient devant des oranges

Sans goût, sans peau, juste un mot sur le ring
Et son impact reviendrait, boomerang,
Aussi rapide qu’un tour fait le sang
Du corps, un flash, un éclair vif, un swing !


........................................

Tu déranges
De ces linges
Les méninges
De tant d'anges !

Ton dancing
Est d'un gang
Dont le rang
M'est feeling !

(Tu quoque mi feeling)

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Dame Oxalys sur "Montage" :

Ève à la pomme
Ou Dame aux clés,
Damnation d'homme,
Rêves bâclés !


Répons :

Mus d'un atome
De ces pamphlets
Des diables laids
Vivent "at home".

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

A Jules Mazyn
(Attentat de Lyon) :

Qu'Euterpe, en protégeant ses enfants,
Vous absolve ! Et que les fanatiques,
Ennemis de toutes les musiques,
Soient, d'Eole, emportés par les vents !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Je voudrais tant vous être amant !
Que ce soit pour nous le moment
D'une aventure folle et tendre
Où de l'autre on pourrait s'éprendre...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Comme Aphrodite
Vous m'apparûtes ;
La chose est dite :
Oui, vous me plûtes !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Que cherchez-vous, princesse, un chevalier servant ?
- Sachez qu'il est bien dur d'être, toujours suivant !
Car l'amour est souvent une question d'espace
Où l'oiseau prisonnier s'étiole, et puis trépasse.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

J'aurais bien aimé vous connaître
Mieux, pour vous offrir un bisou,
Vous protéger de la bise, ou
Qu'à deux l'on puisse se commettre...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Sans que je ne mente
Votre corps m'aimante ;
Vous êtes charmante,
Soyez mon amante !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Jolie elfe fais-moi la fleur
De m'offrir ton rire de sylphe ?
- Je l'entends ! Mon oreille siffle
Sous sa si cristalline ampleur !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Vous êtes bien minouchette ;
Et la rousseur qui mouchette
Votre joue - en me troublant -
Agite mon cœur trop lent...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Le temps va, passant, qui me terrifie,
Tarifé, trop cher, du sang de ma vie.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

En chattemites ridicules,
Mon impuissance tombe à l'eau,
Foudroyée, avec le rouleau
Compresseur que tu dissimules...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

La dyslexie, atout dramatique,
M'a fait la lettre anagrammatique.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Service de Lo sur "Volupté" :

Étamine et pistil :
L'alternance est subtile
Sur l'implicite deal
Aux vers de cette idylle

Répons :

J'ai foi dans ton œil, il
Ne chasse ni ne cille,
Voit fil et contre-fil
De tout le cantabile.

°°°°°°°°°°°°°°°°°

Mon imaginaire exagère ;
Son sens s'est enfuit, tout lui luit !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Dans tes ardeurs dévastatrices
Il n'est rien, Muse que tu fisses
Mieux chanter que les sacrifices.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Comme oiseaux dans les rameaux
Qui tournent et virevoltent
Merci pour ces jolis mots
Flous que mes esprits récoltent

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Vous avez, choupinette, un petit air triste,
Serait-ce, en cet endroit, l'effet de ces fous
Qui croient, dur comme fer, qu'il suffit de vous
Chatouiller pour qu'un nom fleurisse leur liste ?

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Je vous imagine en train de chanter
Sans humilité, mais avec brio,
Sur des textes miens, où, comme un rio,
Couleraient des sons venus me hanter...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Je repêche, in extremis,
Car tu t'enfuis, ton adresse,
Et j'écris, mais ne t'agresse
Pas - qu'en dis-tu, belle miss ?

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Dans cette humanité sordide et dégoûtante,
Je sais bien qu'il n'est pas de remède à tes maux ;
Pourtant je mêlerai la magie et les mots
Pour tenter d'adoucir l'âcre spleen qui te hante...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

La douleur m'est une habitude
Que seul l'amour physique élude.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

La grivoise supputation !
(Et dont ta voix eût pu, à Sion,
Risquer l’excommunication !)

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

J'ai pas les bons codes !
Comme des menottes
Les rapports humains
Me sont fers - et vains -

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Je voudrais consumer à nouveau
Dans le feu vivant de l'émotion
De mon âme un mystérieux niveau
Dont on n'a pas la moindre notion

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Peiner pour de l'art police ;
Pour plus sage que l'on soit,
Le sommet ne s’aperçoit
Qu'en la rage du supplice,
Depuis l'échafaud duplice
Où l'inutile déçoit.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Rose outre-mer :

Clair-obscur chatoyant d'ombres et de lumières,
Bariolé, tu trembles de couleurs trémières.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

- Aux vivats, vis l'ivresse !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Page 160
A suivre


Charazed
Membre
Messages : 414


Posté à 18h43 le 10 Aug 19

Encore,rien!!!


Saintes
Membre
Messages : 1614


Posté à 06h52 le 11 Aug 19

« Dans cette humanité sordide et dégoûtante,
Je sais bien qu'il n'est pas de remède à tes maux ;
Pourtant je mêlerai la magie et les mots
Pour tenter d'adoucir l'âcre spleen qui te hante... »

La magie de tes mots est le miel de la vie
Leur tendre humanité fait à l'oreille ravie
Le contrepoint subtil qui sur cette fumure
Promet avec le temps les plus vastes ramures.


Salus
Membre
Messages : 6953


Posté à 19h24 le 11 Aug 19


Je remercie Charazed à tout hasard,
Et Saintes, à plus sûr escient !


Salus
Membre
Messages : 6953


Posté à 19h45 le 11 Aug 19





Des vers qui traînent

Tome V




Le vers, c'est vivant !
(Si verser vers là
- Ou vice versa -
Ça va vers le vent.)

°°°°°°°°°°°°°°°°°

Fatale antichambre
La vie est bien sombre
Dès que vient décembre
Les saisons sans nombre
Se figent dans l'ambre
Doré de leur ombre...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Comme Sophocle Œdipe, l’œil
Crevé fait vrai les dieux en deuil.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Le hasard de la métaphore aux dés, filée
De soie, arachnéenne Parque défiée...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

L'écrit fige un arpège à l'âge.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Tragique et fou, jamais désinvolte,
Fut, de Tristan, l'amour pour Isolde.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

L'exploration fondamentale échoue
Au point nodal où l'intention se joue

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Tel un vin parfait issu de banals cépages,
J'aurais voulu tant, langue, transcender ces pages !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Sous votre houlette
De lecteur, j'écris
Le noir et le gris,
L'ardeur, belle ou laide...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

J'entre au territoire qu'erre
Chaque histoire délétère...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Du temps la sensation ravive
La "perfusion définitive"

"(Nat)

°°°°°

Je vais marcher aux rayons
Espérés d'une accalmie
Dans cette nature amie,
Don, dont nous nous égayons.

°°°°°°°°°°°°°°°

Le soleil nous fait l’aumône
D'une sortie autonome
Dans l'été comme un automne
Où le ciel pleut, foudre et tonne.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Tel que, j'avais, la vie est rance,
Rôdé sans aucune attirance
Pour tous ces mots qu'un seul livre anse.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Elle était chipie et choupette
Et sous le chien de sa houppette
Brillait un regard vif...ou bête ?

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Fais, par respect pour ma lyre,
Moi la grâce d'un sourire.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Le futur passe...

°°°°°°°°°°°°°°°

J'ai tant pâti des atteintes du temps
Quand tout été jetait une Pythie
Que tout entier j'étais dans l'empathie
- Sauf, entités noires d’août, pour les taons ! -

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Nul gars n'agréa l’agrégat gris du progrès !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Eluard et ses lueurs ?
- Ça me donne des sueurs !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

L'axe enfui du temps nous exile
A l'année - au moins bissextile -

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Ce hasard que le dé prime, déprime.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Puisse le soleil, au-dehors absent,
Réchauffer, dedans, le creux de ton âme,
Ce beau coin de toi qu'on sait et qu'on sent
Plein de l'amour pur d'une Grande Dame.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Au concours flou d'ambivalence
Que sanctionne un jury surpris,
Je m'inscris, confortable avance,
En faux, pour être à coup sûr pris.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Réchauffement ? - Le climat tique.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Serez-vous mon aventure ?
Sauriez-vous l'ennui qu'endure,
Au vieux corps, l'âme immature ?

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

La désolante bile amère que tu créas,
Malgré d'habiles nerfs, s'exsude du pancréas.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

A mesure que le fur bouge,
De pers, décale vers le rouge,
Le Doppler effet que je touche.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

La boite aux lettres ladre laisse,
Sans courrier, mon cerveau dans l'aise.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Le silence est une absence vraie

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Le temps si peu long
Que je perds plus qu'onc
M'assigne et me saigne
Au fil de son règne...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Les vers vont par monts et par vaux,
En travaux ;
Mais si le bruit de l'eau est scie,
Poésie,
D'où vient l'immortelle splendeur
De ta fleur ?

°°°°°°°°°°°°°

Comment savoir vivre...
Ivre ?
Lire un, qui délivre,
Livre ?
Ou faut-il te suivre,
Guivre ?

°°°°°°°°

Vers veuf, sois vif !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

L’hypnose de l'octosyllabe,
Très haut lissant les horizons
Dégagés par - mais relisons :
L'hypnose...Ah ! oui, par l'astrolabe.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

J'étais, l'été l’étouffant,
Dans le regret frais du vent.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

(Reviens !)

Je me pâme et meurs
Devant ces clameurs,
Fleurs de plébiscite !
S'il plaît qu'on insiste...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

J'écris pour vivre quand même,
J'y crée des fifres quand j'aime
Qu'un cri dans mon livre en sème.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

L'humain n'est pas trop logique
Et plus poison que colchique
Sa vie est pathologique

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

J'étais, à l'astre, traître
Et, nocturne, un autre être.

°°°°°°°°°°°°°°°°

Tu cingles sous l'austère éclairage
D'Orphée où Zeus de son aigle rage ;
Mais belle soit ta navigation
Dans l'apatride mer (sans nation) !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Pas de vacance pour qui pense,
En France,
Que la poésie est un chant
Urgent !

°°°°°°°

Dans la circulation du web
J'entends très loin retentir help ;
Or moi-même au secours m'appelle
Par l'onde d'un écho, cruelle.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Il pleut sur le monde incertain ;
J'entends des notes de tristesse,
Et cette mélancolie, est-ce
Le reflet vitreux de l'étain ?

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Le génie est gouge
Qui rage et qui gruge
Jusqu'au vif sang rouge

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Tout est mieux ainsi
Si ton vers voulait
M'être petit-lait
Il a réussi

°°°°°°°°°

Pourquoi cette conscience,
Chronique, unanime transe.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

C'est un rythme où la syllabe alterne,
Où le vers saute sur un pied,
Entre l'octos et l'ennéas terne !
(Le son s'y lève, et puis s'assied)

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Qu'ils sifflotent dans le registre
Du plus culotté ramoneur
Ou qu'ils flambent comme le bistre,
Rien, des artistes, n'est mineur.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

J'étais infiniment vieux
Et plus seul que ne l'est l’huître
Je scrutais les vides cieux
Qui n'enferment nul dieu cuistre

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

La passion me quitte, et chaque heure est morose ;
La solitude...ah ! désormais m'indispose,
Tout réseau perdu, retranché des humains,
Mes beaux jours sont noirs, et morts mes lendemains.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Mon taf est fini,
Maintenant je souffre,
Et c'est, quand je l'ouvre,
L'embrouillamini...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Je voudrais ne plus écrire,
Un peu vivre encore et rire.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Ta lecture est savante
Et j'en suis bien content
Si cette histoire tant
Insolite te hante

°°°°°°°°°°°°°°

Comme sa pipe Magritte,
Il n'est point de suspension
Dans cette pauvre pension
Que je loue et qui m'abrite.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

J'eusse aimé mieux vous connaître ;
Qu'ainsi, déjà, nous fussions,
Si nous étions nés, sans maître,
Dans la transe des fusions,
Prêts, pour l'autre, à se commettre.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

J'aime le corps du son...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Tout nouvel effort, s'il m'éreinte,
Mérite, étroite, une âpre étreinte.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Je me savais vide et fade
Et qu'elle me voit et bade,
Puis m'invite, ça m’épate,
A l'aubaine d'une aubade ?
- Se peut-il qu'elle m'appâte ?

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Chère égérie :

Tu cherches du ménagement
Parmi cette ménagerie
De tout ce qu'il faut qu'on charrie
Pour faire un déménagement ?

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Sous votre casque de lin,
Pâle et peut être troublée,
J'ai repéré l’œil d’emblée
Mystérieux et sibyllin...

°°°°°°°°°°°°°°°°°

Chants chamarrés
Des gens narrés,
J'allais, marchant,
L'archet charmant...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Tu navigues tous azimuts
En des mers de mots démontées
Sur les rimailles éhontées
De nos lyres et de nos luths

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Page 170
A suivre


Salus
Membre
Messages : 6953


Posté à 19h49 le 12 Aug 19




Des vers qui traînent

Tome V



Les fragrances des fleurs, l'entêtement d'effluves,
Quand la synesthésie a l'odeur des prénoms,
Que, flèche de tout bois, et grâce à ses pennons,
Chaque association conflue en plusieurs fleuves...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Le cygne image l'onde, au lieu que l'oie un ciel.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

La vie, où l'amènerons-nous ?
Et nous aimerons-nous ? - peut-être !
Si je pouvais, à vos genoux,
Bien vous apprendre et vous connaître...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Toi qui crois que je raille,
Aux veaux d'or de l'Hindou
Jusqu'aux coqs du vaudou,
Je prie Ogoun Ferraille !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Brelan du tercet,
Triumvirat, c'est
Triolet, qui sait ?

°°°°°°°°°°°°°°°°

Intrépide en sa vacante ambivalence
La beauté pavane ouvertement ses strass
Depuis les sons que quelque orchestre offre et lance
Au cosmos nébuleux d'ombres et de gaz

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

O senteurs trop constantes !
Des encens insensés
Pleins de parfums pensés
Sont, Muse, que tu hantes...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Chère miss
C'est un must :
Comme un trust
D'Artémis !

°°°°°°°°°°°

Le choix de ces extraits
Echus, comme ils te plaisent,
De ton goût me sont très
Aimables - et m'apaisent.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Sur un tableau de Saintes :

Quelle incroyable précision
Ciselée avec ton crayon
Nous figure, sans qu'on voie eau,
Le coup marin de ton pinceau !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Ces incendiaires couleurs
Qui collent aux chaleurs d'hier
Promettent que ce grand feu fier
Dévorera toutes les fleurs...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Ruses et détroits,
J'en croise les doigts,
J'accuse mes droits !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Tu montres, flasque,
(Comme Dali)
Quel truc fantasque
J'ai d'accompli ?

°°°°°°°°°°°°°°°

M'étant hissé dans la mâture
D'un arbre surplombant le flot
De la forêt je vis l'îlot
Que peut en faire un art mature

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Nulle curiosité
N'éveille un vers cité ?
Quelle perversité !

°°°°°°°°°°°°°°°

Dans les plis incessants d'un silence éhonté
Les grillons criaillaient le souvenir hanté
De la Provence émue et des monts de Vaucluse
Dont ce soleil chuintant entrebâillait l'écluse...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

J'ai le plectre perplexe
Quant au sexe d'Electre,
Pas sur ce saxe, non,
Digne du vieux Zénon !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

A ne rien chercher ainsi
Vous ne trouverez que si
C'est l'autre qui vous approche.
(Bien sûr, c'est pas dans la poche !)

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Solitairement morose,
Le sang rongé par les ans,
J'allais, le long dur d'un temps
Douloureux comme l'arthrose.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Entre les côtes, cœur, tu ceins
Les sentiments dépareillés
Où montent les sens - à rayés -
D’esprits dont les oublis sont soins.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Le feu du miroir donne à réfléchir...
Mais tant de soleil ! - rien n'y peut fraîchir.

°°°°°°°°°°°°°°°°

T'es rien sympa !
(De fait ma liesse,
Pendue à l'esse,
Se dissipa...)

°°°°°°°°°°°°

C'est moi qui te remercie :
Manquant de discernement
Le, se perd, presque dément,
Musicien-poète (et Cie)...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Rime inversée,
C'est en servant,
Mire évincée,
Le vers savant !

°°°°°°°°°°°°°°°

La Muse émue est nue, et m'use.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Chère Arcane à l'évocateur nom,
Vous savez le mystère, et que le vers se forge
Dans l'ombre projetée aux murs par une torche,
Où Vulcain fait danser le son, non ?

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

A "Rickways" PDG désintéressé du site
"Lespoetes.net" :

Malgré que ceci semble être une scie,
Sache : je te suis reconnaissant du
Travail que tu fais - service rendu
A la fée, et - chut ! - l'artiste officie !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Vos exaspérations honnêtes
Sont, comme aux coa des reinettes,
A mon tympan l'écho lointain
D'un miroir au reflet sans tain...

(Sans se fâcher d'aller confondre
La grenouille et le pustuleux,
Sachez qu'au fond ce qu'on peut pondre
Ce sont des vers - parfois tout bleus !)

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Ne vas pas nous faire l’offense
De froncer ainsi les sourcils :
Laisser tomber tes lecteurs s'ils
Ne voient pas tous les mots qu'on lance !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Quoique, âme, plus tu t'aiguisasses,
Tels des lièvres filent les jours
Vers les septentrions des Ases,
(Ces esprits, des Nornes, atours.)

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Je voudrais, pour mieux vous connaître,
Rencontrer, sans les apeurer,
Vos beaux yeux, mais c'est à pleurer :
- Vous allez refuser, peut-être...

°°°°°°°°°°°

Balèze, Elise
Balise, à l'aise,
D'un long bas lisse,
Son gras de braise !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Avec, pour tout bagage, un lancinant regret
Fruit d'une messe fausse où l'orbe espoir s'ancrait,
J'allais éperdument d'un mauvais jour vers l'autre,
Etouffant dans le froid et transi près de l'âtre.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Belle abeille, elle avait les essaims érectiles...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Poète majeur, Baudelaire
Fit briller l'art de se complaire
Dans les troubles splendeurs du mal,
Dans l'amoral et l'anormal...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Donc, je note : à chaque commentaire,
Où l'un sourit quand l'autre s’écœure,
Mon art se sent rien moins que sécure !
(Même si nul avis ne m'enterre)

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

J'aime, "tel", l'employer comme adverbe
(Ployer la musique, tel que l'herbe)

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

- Mon ange orthographique est de retour !
Toi qui sais si bien lire impréhensible,
(C'est un honneur cette écoute paisible)
Je te reste poète ou troubadour...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Au concours, l'épine de rose
Pointue épique - apothéose !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

La musique allitérée
Sur la Lettre oblitérée
Par l’éther flou des cachets
Attestant de sens cachés...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Ping-pong sur ZZZZZZZ,
poème absolument musical de Lo.

Service Salus :

Buvant le vin de tes mots purs,
Je l'applaudis, comme à tout rompre,
Ce pampre portant ses fruits mûrs
Alternant de soleil et d'ombre.

Répons Lo:

Si la part des anges, aux murs
Du temps, de ces mots mène à l’ambre
Où sombrent d’inédits azurs,
Trinquons donc en cette antichambre.

Répons :

Sur huit pieds, iambes et fémurs,
Toastons l’alcool où l'on s'empourpre !
Et régressant jusqu'aux lémurs,
Badons l'azur qui nous est propre.

Répons :

S’égayant fous et saouls langurs,
Sous la strophe, en frêle équilibre,
Ecrivons sur ces rus obscurs
Des rimes à l’encre d’un Chypre.


Répons :

Je vois mal, sur des vers futurs
Augurant de ces joutes âpres,
Durendalles Excaliburs,
Les rimes remplacer les sabres...

Répons :

Trouvères et troubadours, Turs
Caucasiens et Pégases libres,
Sont Thors, Arthurs ou Sigurdurs,
Fêlant la langue de leurs guibres.


Forfait de S. le point est à L.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Dans cet ambon , qui fleure la poubelle,
Une utopie encense le déchet !
Je lancerai plutôt, du trébuchet,
Au firmament quelque rime plus belle !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Buvant le vin de tes mots purs,
Je l'applaudis, comme à tout rompre,
Ce pampre portant ses fruits mûrs
Alternant de soleil et d'ombre.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Sans égale ou détracteur,
Musicien selon mon cœur,
Que ta parnassienne oreille,
Nul trille ne la lui raye !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

J'ai bien des fois baissé la tête
Et j'ai fait front bien d'autres fois ;
Peu me chaut, ici, d'être froid,
Que me sont les rois et la fête ?

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Jusqu'à ce qu'amour s'ensuive,
Comme une extinction passive,
J'écris, dernière missive.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°


Fin.




Ce message a été édité - le 13-09-2019 à 17:59 par Salus


Saintes
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Messages : 1614


Posté à 11h44 le 16 Aug 19

« Ambigu, même, ou fallacieux,
Je voudrais briller à vos yeux,
Ces deux puits d'ombre, si précieux. »

À l'appui de tes vers, nous sommes aspiré dans le puits de ton ivresse.

« Le verbe en nous coule
Comme l'eau des gours ;
Langage, tu sourds,
Ton ru se déroule... »

Cela coule et nous saoule d'un bon vin.


Saintes
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Messages : 1614


Posté à 18h02 le 18 Aug 19

« Ce hasard que le dé prime, déprime. »  

Hasardeux

«Puisse le soleil, au-dehors absent, 
Réchauffer, dedans, le creux de ton âme,
Ce beau coin de toi qu'on sait et qu'on sent
Plein de l'amour pur d'une Grande Dame.  »

Chevaleresque!

«L'humain n'est pas trop logique
Et plus poison que colchique
Sa vie est pathologique  »

Très juste auguste sire !


Saintes
Membre
Messages : 1614


Posté à 18h12 le 18 Aug 19

« Ces incendiaires couleurs
Qui collent aux chaleurs d'hier
Promettent que ce grand feu fier
Dévorera toutes les fleurs... »

Les deux premiers vers valent de l'or !


Salus
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Messages : 6953


Posté à 19h03 le 17 Sep 19


Grand merci à Saintes
Qui m’accompagna
Dans les notes peintes
De ma sinfonia !

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