L’Artiste respire les émotions de l’étroit partage, en soupirs aiguise les pinceaux, le fusain l’estompe, sous l’effet ici, du pinceau puis (du pastel, plus tard) et restitue sur l’œuvre, un voile du velours qui l’inspire.
En soupirs le vaporise d’un long et divin sentiment aérien qu’il dépose. Mais peut-il le faire voyager au gré du frisson, du désir partagé ?
Tel, mon ressenti, si je prenais réellement la place du peintre :
QUAND LE SENTIMENT PASSE
Sur la toile infinie, attend le fin velours
D’un sentiment passant aussi pur qu’un éther
Et, tout entier s’éprend lui-même cet Amour
Que je voile aussi blanc que le très Saint Suaire.
Sur la douceur frisonne une aura divine
Au gré du mouvement gracieux qui se pose
Sous un beau ciel de lit, l’époussette câline
Et parcourt le tableau du geste qui compose.
Ecoute ! Ma vertu n’est que Passion née.
Sous caresse surgit le besoin d’assouvir*
*L’organsin vaporeux, fine bise soufflée
Sur ton corps de déesse envoilé, t’en couvrir.
Mon pinceau n’a qu’un poil pour signer ton sourire
Se pose son satin, et fait de la dentelle.
Le point d’émotions aux reflets d’un soupir
Leste mon Âme avide émoi spirituel.
Glisse en fixé pointé le soyeux embrassé
Du sentiment d’Amour ne faisant que passer
Après s’être appuyé tout en grains de baisers,
Chef d’œuvre, en coups de cœur sur "toil’"stigmatisés*
]
*Fil de soie du voile
*Assouvir pris dans le sens adoucir
*Excusez-moi cette facilité, mais je ne peux l’éviter sans changer le poids du sens.
Le prochain poème sera la Douleur du Pastel qui n’a pas la même écriture car la matière n’est pas la même. A préciser que le pastel concerne la nature en particulier pour reproduire, mais qui sait ???
Polymnie, ce 15 septembre 2014