« Du ciel l’être suprême envoie les douces fleurs qui chassent notre amertume »
Sagesse aztèque
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C’est sans doute pour cela que je n’ai jamais prononcé ton nom
et ceci sans le savoir!
L’amertume est un rideau qui s’accroche à soi,
Qui s’ouvre et qui se ferme douloureux sur le précis
D’actes ou de paroles blessantes avec le concours de la répétition
A vous marquer à jamais !
Il peut-être voile ou « cache mire » suivant la nature blessée,
Dépendant de nos propres qualités. Ce voile amène selon ses degrés
La soif de prendre le dessus pour riposter un jour ou l’autre !
Il peut être « lin seul » tissé de tourments jamais assouvis
De pouvoir se faire entendre sur l’enchaînement continuel d’une
Situation généralisée, qui tue à petit feu l’espoir d’une âme ; ce suaire comme
Porté devient « état » d’une deuxième nature faite en points de croix, c’est le plus
Fort de l’amertume ! Elle revêt l’homme d’une seconde peau, étouffe en lui ce qu’il
A de beau puisque recouvert de ressentiments en attente d’exploser ; met sa force
A les contenir, à digérer ce qu’il ne peut même plus regarder sans avoir un certain
Dégoût se profilant de plus en plus amer! Serrer les poings, enfermer la colère
Pour rester humain ! Il devient pessimiste couronné de révolte, n’espère plus
Rien de la vie qui lui tourne le dos !
Chacun met la situation de l’amertume à sa taille !
Elle nait de regrets pour certains de désillusions pour d’autres,
Mais là aussi il faut en connaître la source pour la développer parce qu’il
Ne faut pas la fondre à la moindre contrariété liée au trop sensible de l’âme !
En effet, la vie a ses supplices, et si dans son parcours se tracent des méandres
Qui la dessinent, c’est le cours pour chacun marqué, les mêmes mais non
Calqués sur tous puisque nous façonnons son profil étant principaux
Acteurs de nos jours nos nuits !
Qui-es-tu amertume ?
Je me lève froide et sévère, comme un jour d’hiver sans soleil,
Je suis ride peau, vilain rideau !
J’affaiblis le corps
Qui me porte en lourd fardeau !
Mais encore !
Qu’ai-je fait pour toi, Âme endeuillée ? Toi l’Ami muselé
Qui ne me connait pas!
Regarde toi et tu sauras par ton Âme
Qui te tend le parfum de l’œillet qui unit pour le meilleur
Et pour le pire,
De sa fleur les couleurs de la Vie !
Tu n’as jamais prononcé mon nom, sinon des regrets aujourd’hui fanés mais contre toi seulement !
Ils sont doux à porter car spectatrice de suppliciés de la vie, tu as souffert les Autres portant leurs déboires, leurs désillusions, ton partage sans cesse et à nouveau.
Retiens seulement ceci :
Il est plus difficile d’être l’aimant spectateur agissant qu’acteur !
Polymnie2, ce 8 novembre 2015