Nuit au parc monceau
par Laurent7869
Nous nous retrouverons, lorsque le soir tombant
D'aplomb sur les allées, les ombres, les prémices
De la nuit dans les fronts des arbres qui frémissent
Noieront sous la pâleur les vieux bois du vieux banc ;
Pour y trouver l'abri du calme, quand gémissent
Les frissons qu’à Paris fait la foule en ruban,
Nous irons par le parc, comme deux mis au ban
Volontaires qui fuient et dans l’oubli s’immiscent.
Masqués sous un bosquet à l’angle de l’arcade,
S’embrassant tendrement au bruit de la cascade,
Nous nous plairons à voir les toits s’ensommeiller.
Et lorsque le gardien viendra fermer la grille,
Nous aurons pour chevet l’herbe fraîche qui brille
D'étoiles bleues, et l’un l’autre pour oreiller.
Poème posté le 16/05/19
par Laurent7869