Disparition
par Leonardchapo
Alors c'est comme ça que je meurs ?
Je la rêvais autre, ma fin.
Elle était pleine de branches, fleuries
Pour bien m'envelopper.
Les couronnes devaient veiller
A ce que mon corps soit bien, là.
Qu'il ne souffre de rien
D'autre que du mistral.
La nature devait se briser,
Laissant fuir mon empreinte,
Caresser mon visage blanc.
Et les oiseaux, chantaient ma vie,
Empêchant qu'elle ne finisse.
La ville allait tendrement serrer
Ma carcasse, encore fraîche.
Ériger des statues sublimes
Interdisant qu'on ne m'oublie.
Et tous les ans, un sacrifice.
Je voulais voir s'éloigner du plancher
Indigne, mon Moi satisfait,
Sûr d'exister quand même.
Je voulais sentir fondre ma trachée
Inutile, ma voix nue
Rassurer mon être.
Alors pourquoi partirais-je
Si je n'ai pas pu demeurer ?
Poème posté le 24/03/20
par Leonardchapo