S’il le faut
J’arracherais tes yeux de pigeon
Qui sont grands et ronds
Et regardent en toi-même
Et te font de la peine
J’irais jusqu’à la pointe de ton sang
Ou parfois la vie a mal en dedans
Ou le soleil luit ou meurt
Sur les écailles des poissons miroirs
S’il le faut
Je renverrais tes mots à leur innocence
Ou à leur force originelle
Je fouillerais les feuillages
De tes gestes instinctifs
Dont tu ne sais rien de l’ombre
Evanouie dans ta mémoire
S’il le faut
Je renverrais tes oiseaux regards
Dans le pays où ils sont nés
J’enverrais mes chiens fous
Sur la piste de tes mensonges
Quand ils hurleront à la source
J’aurais le flamboiement de ta vérité
S’il le faut
J’irais jusqu’à tes cris silencieux
J’irais jusqu’à ta beauté intérieure
Jusqu’à ta beauté intérieure