Une graine plantée
au pied d'un bosquet,
un corbeau damné
perché, perché, au sommet,
les plumes lustrées
noires comme le jais,
les plumes lustrées
noires, noires, comme le jais.
Que tourne la roue
Que tourne le monde
Que tourne la ronde
La ronde des enfants.
Le triste parfum
de cette graine goûtant,
d'un pétale chagrin
les pleurs, les pleurs, d'un enfant,
qui apporte là
le nom d'un parent,
qui apporte là
le nom, le nom, d'un parent.
Que tourne la roue
Que tourne le monde
Que tourne la ronde
La ronde des enfants.
Que le corbeau noir
raye d'un grand trait,
sur un vieux grimoire
taché, taché, de regrets,
en lançant un regard
au coq du clocher,
en lançant un regard
au coq, au coq, du clocher.
Que tourne la roue
Que tourne le monde
Que tourne la ronde
La ronde des enfants.
Qui dit au curé
complice du corbeau,
quelle tombe réserver
à quelques, quelques, vieux os,
du livre rayés
par le vieil oiseau,
du livre rayés
par le vieil, le vieil, oiseau.
Que tourne la roue
Que tourne le monde
Que tourne la ronde
La ronde des enfants.
Et les pieds devant
s'en ira sous terre,
encore un mourant
comme, comme, pour satisfaire,
une ronde d'enfants
voilée de mystères,
une ronde d'enfants
voilée, voilée, de mystères.
Que tourne la roue
et meurent les vivants.
Que tourne la ronde
et naissent les enfants.
Que tourne la roue
et meurent les vivants.
Que tourne la ronde
et naissent les enfants.
Tiré de l'album "hors temps" rubrique vos créations dans livre/CD des membres.