Délire
par Ezra1807
Alors dire
dans un halo d’ego comme vide de sang…
ma poésie hurle de son cri féroce la force d’un « je »
j’écris, je veux, j’exsude comme un voleur de maux
cet entêtement du peau-aime !
J’éructe une sorte de chant psalmodié,
ce sang éternel qui coule dans les veines de Whitman !
Le chant d’un autre moi, la veine, le psaume chanté d’un Rimbaud !
Jusqu’au délire chamanique, j’incarne ma poésie par le verbe haut !
Et la conscience pourtant aride et pleine de cette chaleur insensée !
Comme l’effloraison sacrée d’une vallée baignée de sang et de soleil
Je me révèle à moi même ce qui fut a été et sera !
Dans mon poème s’immisce la conscience, le corps, la Nature
j’aime et j’abonde par la gorge ouverte de la Femme !
Halluciné, je baise jusqu’au délire les pieds de la Femme !
Son nom prononcé, elle s’ouvre pour moi
comme les cités profanes et sacrées de Sodome et Gomorrhe
Comme mon entêtement du mot « aime » !
Qui sourd de l’exhalaison de l’ immense Nature !
J’abonde par elle en son sein luxurieux
de la grâce engendrée de l’union du ciel et de l enfer,
du nom démoniaque de l’« Amour » !
Poème posté le 04/04/21
par Ezra1807