Les chants de la vie sont souvent harmonieux
lorsqu’ ils mêlent leurs voix aux rires de l’été,
parfois aussi ils volent vers de lointains cieux
pour consoler les pleurs des nations opprimées.
Quand nos âmes légères entonnent à l’unisson
leurs chants de l’intérieur, quoi de plus chaud au cœur,
et quand le chœur éclate en mille partitions
il entraîne avec lui tous les oiseaux chanteurs.
Parfois nos chants deviennent un peu plus douloureux,
le chagrin les habite, le rythme se réfrène,
la voix se fait plaintive, et les mots rocailleux
s’égarent en des sentiers où trébuchent nos peines.
Car il faudra toujours se faire un peu violence
pour se sentir heureux et croire en quelque chose ;
que nos chants soient légers, et que nos providences
nous écrivent un beau jour une autre Vie en rose.
Que l’amour et l’envie nous poussent à fredonner
un petit chant qui cache, sous ses airs détachés,
dans ce pays d’égo, cruel et dépravé,
l’écho de sa puissance, la force de ses ondes,
un petit chant de rien qui sauvera le monde.