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Poésie libre / L'ermitage du faune
              
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L'ermitage du faune
par Jacou


Faune, du bois de ma flûte ôtant des roseaux L’eau de rose en mes doigts ruse en caresses d'eaux Sons des hautbois que joue le lutin éphémère Près de moi comme un pair, dont s'oublia la mère Si ma musique étonne et fait frissons pour feuilles D'n friselis d’ondes que ma main lisse accueille Comme un précieux sujet, je chante, souveraine L'éblouissante amie de ce royaume, reine D’un automne entonnant tout l’ocre et le vif rouge Parsemant de tapis en habits que bois bougent Sous l’assaut des pleins vents rafraîchissant les tempes Et les sangs énervés par les temps qui nous trempent, L’averse épuisée du ciel, vient la rosée blonde Couler en pétale dans la rose gironde Des gouttes d’un climat qui me défait de moi, Dont l’ardeur à lutter procure mes émois Quand je vois des biches s'occuper d'y tant boire Cet étang devient mien où je tends un ciboire Qu'en costume d’homme dans l'église j'ai pris Assommant l'animal, mais jamais je ne prie. Pour prix de la bête elle est très vite lâchée Je suis demi humain, chasseur et bien trop léché C’est la femme que je recherche au travers d'affres Car j’aspire à rejoindre un buffet, puis je baffre Non loin d’ici dans ce Chambord près de François Celui roi prétendu, régnant parmi les soies J’ai mes soieries des soirs en violettes descentes Quand les natures nues deviennent indécentes Leur acajou fait joute et mon âme amicale D'hommages chus fait boiseries musicales, Frôlements nocturnes de brise auprès des arbres Tocsins des souches courbant des statues et marbres, Et tout ce que la tempête affole aux contrées Nettoyage des vents portant l'automne enté Puis j’entre en la grotte où je rejoins mes ancêtres Peut-être sommes-nous transfuges de vous, êtres De lumière au soleil, versant rayons et ors Caressant vos corps nus enfouis dans des draps d’or Mais quand tout dort je pleure aussi bien qu’un enfant, Je me souviens que je fus autrefois un faon Pourchassé, puis, ici, trouvant un frais refuge, Qu’on m’en déloge et je joindrais le lucifuge Dont le fol incendie condamnera ces bois Détruisant le château, puis Satan et la Croix ! Fait à ma vengeance un accueil où je m'efface Dans la colère du Ciel qui est Sainte Face En pluie d'étincelles glissées sur toutes choses ! La Nature en son deuil tue roseaux comme roses



Poème posté le 12/09/22 par Jacou


 Poète
Jacou



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