Les champs de verveine
par Patounours
Dans le vif de l’autan qui souffle sur la plaine,
Ecoute cette plainte, entends mes pleurs verser.
Pour que le vent ait soin de ne rien disperser,
Je hurlerai plus fort, il portera ma peine
Jusqu’à l’huis de ton mas fermé à double pêne.
Je crierai ton nom jusqu’à l’ouïe percer,
Je chanterai l’amour afin ton cœur bercer,
Ma voix t’emportera dans les champs de verveine
Nous nous y aimions tant, il y a peu de temps,
Allongés dans l’herbe sous les rais du printemps
Comme des fous alors, ce jour ne nous lassâmes
D’encor nous enlacer malgré nos corps repus,
De s’être trop aimés, au tréfonds de nos âmes
A reposer nos cœurs et nos membres rompus.
Poème posté le 25/02/20
par Patounours