Un matin d’octobre,
Dans une forêt d’automne immense
Celle qui cria dans le châle de la brume
Qu’espérait-elle à mêler son cri
A tous ceux de la forêt
Dans les travées de l’ordre naturel
Parmi les feulements et les crissements
Qu’espérait-elle ?
Que de la profondeur des bruyères
Sa plainte s’exile au zénith
Laissant le creux dans son âme
S’emplir de cette paille lumineuse
Dont l‘excès efface l’ombre de la roche ?
Mesurait-elle sa peine
A la grandeur des arbres
(Que l’on ne voit jamais autant le soir
Quand le soleil s’apprête aux cimes
D’où l’Epeichette écorce le ciel) ?
Ou aspirait-elle au repos
Dans le multiple labeur des collemboles
Pour n’être qu’un masque transparent d’espace
Hors tous ébats du vent dans les portes du cœur?
Forêt d’Orléans
Refuge des Caillettes
il y a quelques années