Accueil
Thème du mois / Tous les thèmes / ANGOISSE / Île du gouverneur

              
Thème du mois / Tous les thèmes / ANGOISSE / Île du gouverneur

         
Thème du mois / Tous les thèmes / ANGOISSE / Île du gouverneur


Signaler un contenu inaproprié.

Île du gouverneur
par Herodote


Ce son dans la mer invisible sont des bateaux passants. Ce "Hé! Ho!" qui est resté dans mes oreilles sont des pêcheurs oubliés. Ils rament sous le poids de grands chagrins. Ils viennent de loin et disparaissent en murmurant dans un sombre silence. D'où vient cette voix qui chante une douce jeunesse? D'où sort cette berceuse jouée par un vieux piano? Pourquoi ces grandes charrettes viennent-elles verser de la chaux sur cette argile mouillée? Les yeux de Susana étaient doux, mais les seins d'Eli étaient jolis. Je souffrais près de Susana, elle était la contemplation de mes longues après-midi. Eli était le bisous brûlant sur le sable humide Je m'admirais pendant des heures devant le miroir. Un jour j'ai envoyé ce message : "Susana, oublies moi, je ne suis pas digne de toi. Puis avec Eli nous sommes aller nous balader, elle tremblait dans mes bras, je tremblais dans les siens, ses seins tremblaient. La nuit tremblait dans le "Hé! Ho!" des pêcheurs. Mes amis s'appelaient Mario et Quincas, ils étaient humbles sans le savoir. Avec eux j'ai appris à couper le bois et à cueillir les coquillages sonores au fond de la mer. Avec moi ils apprenèrent à conquérir les jeunes femmes timides et souriantes sur la plage Je montrais mes sonnets à mes amis, ils me montraient leurs grands yeux ouverts Et reconnaissant, ils amenaient des mangues mûres volées sur leur trajet. un jour j'ai lu Alexandre Dumas et j'ai oublié mes amis. Ensuite j'ai reçu un sac de mangues Toute l'affection de l'absence... Comment oublier ces nuits pleines de mer battante? Comment oublier Susana et Eli? Comment oublier mes pauvres amis? Ils sont cette mémoire qui demeure souffrance. Ils viennent de cette nuit inquiète qui en ce moment me couvre. Ce sont les regards de Clara et le bisou de Carmen. Ce sont ces nouveaux amis qui m'apportèrent de la lumière Comment oublier celle qui fut ma première angoisse. Et si les murmures de la mer qui sont toujours à mes oreilles Et si le bateau que je ne vois pas, étaient la vie qui passe Et si les "Hé Ho" des pêcheurs étaient le gémissement de l'angoisse de toutes les nuits?



Poème posté le 12/10/22 par Phoenix


 Poète
Herodote



Sa carte de visite Cliquez ici pour accéder à la carte de visite de l'artiste (Sa présentation et l'ensemble des ses créations)





.