Un simulacre de vie
par Loren
J'entrevois tant de cruauté
Il n'est plus de vie seulement
Une mascarade désormais
Par l'homme orchestrée dans le sang
Le jour n'est plus qu'insomnie
La lumière n'est qu'artifice
Le sol latent n'est qu'artifice
La vie même, un lent sacrifice
Des animaux dans un hôtel
Où ils ne sont que chair sans nom
Une aberration démentielle
Les murs leur unique horizon
Une autarcie rêvée? Pour qui ?
Même l'homme bientôt absent
Niera la vie en ces murs blancs
Quand une seconde est barbarie
Est-ce encore exister? Jamais
Une altération acharnée
Où est la bête, je ne sais
Quand pleure l'indignité
Le soleil ne s'épanchera
Sur leur peau ni même la brise
Ses parfums ils ne sauront pas
La vie une cruelle méprise
Leurs pieds ne fouleront la terre
Un monde aseptisé offert
Une pandémie en gestation
Dans ce couloir de l'irraison
Droit à une vie digne et non à la maltraitance
Poème posté le 04/03/23
par Loren