Le temps des sirènes
par Schizombre
Le soir de l’eau tend au vert pourpre
Le vert de l’espoir
Et le pourpre de l’orgueil
Amer horizon peint de tourbe
Que l’ombre des sirènes… recouvre en linceul
En sombre fauvisme qui feule
Couche sur toile orageuse… un art de l’amour
Histoire en déforestation
Les dés du plus fort
Et l’arrêt station d’hier
Au mat de ce bateau rasoir
Les flagellants ravivent… les plaies des passions
Bercés aux voix des alluvions
Et mus par l’horreur… d’aussi sinistre abreuvoir
Embarquez, c’est pesé : la mort
Elle attend son tour
Au cœur de l’échiquier noir
Ce plateau dont l’écume est bière
Est un jeu sans blanc… pour notre éternelle aurore
Soumis au monstre des remords :
Clepsydre du temps… la gueule ouverte aux mystères
Elle passe, elle arme bien son œil…
Condamne ton pion,
Pécheur, et fais ta prière !
Poème posté le 01/08/08