Rodéo
par Jean
Rodéo dans mon quartier
De viandards
Assoiffés de vigne et de raisiné.
Il y a là des matadors,
Des pisseurs de vinaigre,
Des cracheurs de venin
Pour assoupir nos volcans.
Tout ça m'aime abondamment,
Puisque la guerre m'apprécie :
Elle adore que je prenne les armes
Pour dégommer les timbres
Des lettres retournées,
Pincettes et ciseaux de bouchers.
Sonnez, trompettes, les Curiaces,
Les Coriaces, frappez-les, tambours,
D'apoplexie.
Je vais empaler le toro
Au ventre de son front,
Là où c'est bombé,
Comme le torse d'un hercule.
Si le toro-même m'aime,
Je lui laisserai la gloire
Entre les jambes
La vie entre les yeux.
On a vu des idiots
Revenir à la raison
Par la porte d'entrée
En matière
De rédemption.
Poème posté le 22/09/09