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Chaude lutte
par Ma douce


Après - midi de pierres chauffées au soleil un baiser sur ta bouche vermeille ton corps bouillant au goût de lave petit pain bruni sortant du four. Bruissement d’ailes dans la campagne froissement de ta chemisette fine comme papier de cigarette. Je plonge dans ta chevelure saline d’eau de mer. Sur le feu de ton corps, tous les parfums de mai réunis en un flacon se mêlent aux respirations et à l’ivresse du verger. Herbe folle se collant à ton dos : je ris en en retirant trois brins. Odeur de ta peau, de mes sueurs de mes désirs taraudeurs je résiste, tu ne te défends guère armistice de nos sens qui préparent les combats à venir. Baumes, dolentes senteurs moiteur des chaudes fumées vous retardez l’étreinte de nos actes latents. Mais toi, tu le sais imminent le temps de l’assaillant et de sa tendre victime. Qui chante sur le figuier ? Qui m’invite à ces conciliabules ? Tous nos sens mêlés au mai de canicule : effluves de lavande de menthe et de genévrier je meurs de leur essence je plonge dans la fièvre de ma si longue attente. J’écoute, je hume je m’enivre tu te gorges de mots des braises d’agapanthe. Sur la glaise brûlante je bois ton doux babil au fil de nos embrouilles je te bredouille mes envies. Soudain, grand silence. Si l’entêtant printemps te coupe la parole c’est pour te jeter sans vergogne dans mes bras impatients. A travers tes yeux ouverts je vois la terre la rivière et les arbres qui tournent vibrants manèges sur des chevaux de nuages et des cricris d’azur inlassablement à l’horizon de nos vies.

Quand la chaleur ambiante décuple les sens et exulte la sensualité des corps.

Poème posté le 28/09/09


 Poète
Ma douce



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