Vénus
par Berna
Soudain, elle apparut, portée par une vague
Qui vint très doucement s'échouer sur la plage.
Ses cheveux ondoyaient sous la brise divine,
Insufflée par Zéphyr et la tendre Marine.
Elle était dévêtue, la démarche lascive,
Le regard lointain, elle avançait pensive,
D'un geste maladroit tentait sans réussir
De cacher ses atours aux perverses désirs.
Une femme accourait, portant comme un drapeau
Un beau tissu fleuri pour lui sécher la peau.
Sa peau, blanche, nacrée, pareille aux coquillages
S'offrait aux visiteurs, touristes de passage.
Un homme, absorbé par la contemplation,
Se signa d'une croix pour chasser les démons.
Madonna, com'é bella questa ragazza
Murmura-t-il très bas, chevrottant de la voix.
La scène se passait à Florence, gli Offici.
Dans la salle du grand Sandro Botticelli.
Certes, Vénus était belle mais plus que la beauté
Le peintre nous offrait la sensualité.
Poème posté le 05/10/09