Alexandrine
par Luluberlue
Danseuse adossée sur les balcons de Paris,
Assise sur une chaise les jambes engourdies ;
Le regard se perdant dans la foule des passants,
Le corps qui somnole affale toi doucement.
Et remémore-moi les gestes langoureux,
De ce ballet qui a émerveillé mes yeux ;
A ta beauté, ta grâce, ma délivrance,
Tout ce que tu dégage lorsque tu danse.
Semblant t'envoler comme oublier le monde,
T'élever, libérée pour quelques secondes ;
Le cœur fêlé battant à toute vitesse,
Au rythme de celui qu'au pays tu laisses.
Malgré les frontières, là où tu fuis il te suit,
Lorsque tu danses, il envahit ton esprit ;
Omettant le reste il est le seul à tes yeux,
Se glissant sous tes paupières quand tu pries dieu.
Cet homme vers qui tes rêves s'abandonnent,
Celui que j'aimerais tant être le temps d'un somme ;
Ballerine assoupie sur les ponts de Paris,
La tête dans les étoiles le corps prit ici.
Tel une précieuse splendeur, une œuvre d’art,
Ingénument deviens esthète sous ton regard ;
Si près de moi et à la fois si loin pourtant,
Ne saura jamais rien de ce futile instant.
Poème posté le 31/05/14