Epitaphe
par Antigone
J’ai versé tant de pleurs sur cette sépulture !
J’ai erré si longtemps sans trouver le repos !
Car celui qui y gît -ma tendre déchirure-
Une nuit de décembre a épousé les flots.
C’était mon confident pour la joie ou la peine,
Je lui avais donné mon âme et ma raison,
S’il a fait de ma vie sa plus belle moisson,
Mon berger était roi et je fus souveraine !
Ci-gît cet homme aimant qui m’a donné son cœur,
Qui m’a apprivoisée, petit merle moqueur.
S’il a cessé de rire, s’il est parti trop tôt
En refermant son livre, il y manque des mots…
Vous qui venez ici, passez votre chemin,
Ne vous arrêtez pas, car cette tombe est mienne,
N’y laissez pas de fleurs, que seule en mon chagrin
Et sans rivalité, je reste souveraine !
Poème posté le 09/12/09