Page de neige
par Spock27
Le bâtiment a repris son erre,
Sur un vaste scène maritime,
Où les amateurs d’embruns
Se caressent les joues bien drues,
Trop avides de retrouvailles
Entre mer et ciel, éperdus
De se retrouver dans le lit
D’un éternel brouillard.
Je peaufine ma solitude, le vent
En tête, à rester au sommet du phare
Ferme dans son discours qu’il érige impérieux,
Avec d’autres envies, d’autres entrains;
A coucher sur une page neige de couleur
Des souvenirs aux goûts
Acides des pommes du passé,
Les mots traînant comme un félin
Lorgnant les pentes douces du jardin.
Que l’on glane les aventures sous les voiles
Où que l’on en recueille les traces
Pour les vivre par procuration,
Il me semble que c’est moins nos désirs
Qui nous chasse de nos femmes,
Nous sépare de nos enfants,
Que notre nature intrinsèque.
Je ne me suis jamais abandonné en personne,
Entouré que je suis de la vapeur de mes songes.
J’écris pour vous parler, les mots posés
Ainsi délicatement trouveront en tous
Echos et une parcelle de notre déraison.
<br />
al.
Poème posté le 12/02/10