J'ouvrirai ta porte (Pour...elle)
par Aodren
Lorsque le temps me dicte l’antique partition,
Que le sable se déverse dans mon écuelle
Je me surprends à pâlir de l’acceptation
Solitaire face au vide que ma pensée révèle.
Lorsque le cœur et le corps ne se croisent plus
Abîmés sur des mers aux bas-fonds indistincts
Je me suspends aux âmes blessées des ingénus
Solidaire dans la candeur comme dans l’incertain.
J’ouvrirai ta porte, même si j’ai peur de tes maux
J’ai tant pleuré devant tes lettres inondées
Je ne puis me résoudre à épargner ma peau
De tes éclats de vers aux souffles entrecoupés
J’ouvrirai ta porte, peut-être pour ne rien dire
Peut-être pour ne rien faire, si ce n’est compter
Compter les grains de sable, rêver ma ligne de mire
Et te voir apparaître au bout de mon sentier.
Poème posté le 13/06/12