11-Aumone
par Bruno FortuneR
par Bruno FortuneR
C’est alors que fourbu, épuisé d’aventures
Sur un chemin pierreux poudré de sable blanc
Je m’écroulais au creux d’un mur fardé de chaux,
Blême vieillard ridé aux angles amollis.
La ville était à quai, ancré à ses tavernes
Et écoutait la mer baver le long des coques
Quand lui contant la terre au-delà des tempêtes
Elle évoquait des ports buvant des atlantiques.
Je m’écroulais mendiant au pied d’une acropole
Et j’apprenais à tendre au pèlerin la main
Lourde pour mon bras maigre aux pauvres doigts crochus
Qui de faim sur l’aumône se recroquevillaient.
Aux mouches comme aux chiens on disputait l’ordure
De ce pain-là un seul mangeait la tête haute
Sur le pas de son fut à l’ombre du soleil
Une lanterne au poing à la quête d’un homme.
extrait de "NEGRE BLEU"<br />
(À lire en suivant la numérotation.)<br />
Saga de 47 poèmes constituant un "voyage au travers des travers de l'homme à travers les âges"<br />
voir rubrique "LIVRES"<br />
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Poème posté le 06/06/17