Ça pourrait même se chanter en air satirique
En pastiche de "je suis malade"
Je ressemble aux fous
Qui comptent leurs sous
Depuis qu’on les fait marcher
Pour donner aux riches
Qui sont bien trop chiches,
Mais qui savent tous jouer de leur archer.
Je suis trop naïf
Croyant qu’en manif
On peut tout bouleverser ;
Mais, hélas, le Roi
Toujours de sang froid
Se transforme en grand gourou,
Pour nous bercer.
Mais sa salade Me rend bien trop malade
Car son engrais, fait de gros sous,
Me laisse un goût amer et seul sans trop d’espoir
Or sa salade Sème partout panade ;
Le seul impôt sur la fortune
Est supprimé pour tous les cossus
Quand on s’en vient piquer la tune
Des grands cocus !
Comment se lâcher,
Mais sans se fâcher,
Quand on ne croît plus à rien ?
J’avais pourtant cru
D’un espoir accru
Que le changement allait faire du bien !
Et je bois la lie,
De mélancolie,
Trouvant mauvais goût au vin ;
Et je pleure au soir
Au cul du pressoir,
Regrettant le parfum d’un nectar divin
Je me balade, Le cœur bien trop en rade,
Me plaisant tant en solitaire
Car je suis surtout las et bien moins solidaire
La mascarade Avec forte bourrade
C’est hélas fait pour les nunuches
Qui gobent tous les bons discours
Mais ne sont que de sottes cruches
Sans grand recours !
Cette loi qui tue
Les gens à la rue
En les laissant tous démunis
Quand les retraités,
Bien trop mal traités,
Sont dépités d’être vus nantis !
Chers camarades, lors des journées maussades,
Pensez alors au bulletin
Qui vous donnera l’heur sans paraître mutin !
Cette parade en saine pétarade
Vous servira donc de revanche !
Alors sans surtaxer vos rides
Tous vos vieux jours seront alors dimanche
Et vous pourrez vous balader
Libres sans brides !