Le déménageur
par Roland
Ecoute ce chant d’une tristesse infinie !
Un violon lointain hante de ses accords
Le souvenir ondulatoire de ton corps,
Qui me harcèle de sa longue litanie.
Et puis, ce vent brutal et lourd de tyrannie !
Il fait trembler mes gonds et redouble d’efforts
A ma porte y clouant mes antiques remords,
Trop heureux de me voir sombrer dans l’insomnie.
La nuit odorante aux longs effluves charnels
S’engouffre au froissement de l’étoffe céleste
Dans ma prison aux noirs rêves intemporels.
C’est là mon seul repas et tout ce qui me reste,
Que d’inhaler une ombre et d’humer à longs traits
Le vent déménageur de tous mes vieux regrets.
Poème posté le 24/11/17