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Posté à 22h30 le 24 Sep 20
JE SAIS UN PEU DE VOUS
Ah ! Si je vous disais qu’au parcours de mes yeux,
Vous êtes là couchée* et vous êtes la mer,
Que j’oublie mon climat au souvenir amer,
Croirez-vous en un lieu que je pille vos cieux ?
Ne vous tourmentez point de ce récent caprice
Qui perce mes brouillards et s’abreuve des vins
Dormant en votre chai dont les souffles divins
Envahissent mon âme. Ô ! Muse ambassadrice,
Je sais un peu de vous, et pourtant j’imagine
Le rideau de vos cils, la robe de vos joues ;
Cueillir sur votre peau cette exquise origine
D’une aube inespérée brillant comme un bijou,
Qui sait faire en matin ce qu’un poète espère
Et câline l’envie au fond de son repaire !
©Jean-Mi
* Dans le sens de «étendue».
Ce message a été édité - le 26-09-2020 à 17:48 par Jean-Mi
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Posté à 22h47 le 24 Sep 20
Jean-Mi,
Compliment joliment troussé, mais ne serait-ce pas plutôt "repaire"?
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Posté à 10h22 le 25 Sep 20
Philippeb,
ARGGGGG ! Mais oui bien sûr !!! je ne l’avais jamais remarqué.
Merci à toi.
Jean-Mi
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Posté à 12h07 le 25 Sep 20
Bonjour JEAN-MI,
Qu'elle est rayonnante et châtiée l'écriture de ce sonnet par la primauté de la sensibilité et du sentiment que tu y distilles.
REMARQUABLE, ce quatrain qui concentre toute la fertilité d'une expression romantique, et dont la représentation joue sur la fibre du sensoriel.
Ne vous tourmentez point de ce récent caprice
Qui perce mes brouillards et s’abreuve des vins
Dormant en votre chai dont les souffles divins
Envahissent mon âme. Ô ! Muse ambassadrice
Tu caresses dans de nombreux registres, Cher JEAN-MI, et le résultat est toujours à la hauteur du poète émérite que j'apprécie.
Très bonne journée.
CARPE DIEM
ANDRÉ
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Jim
Membre
Messages : 3956
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Posté à 16h24 le 25 Sep 20
J'aime toujours autant ce que tu écris, Jean-Mi, c'est doux, souple moelleux et délicat, un régal.
Ce vers, je m'en pourlèche :
"Le rideau de vos cils, la robe de vos joues "
Juste ce vers qui turlupine l'exigence classique (c'est moi qui dis ça !) à l'hémistiche:
"De votre peau je cueille cette exquise origine",
ce qui allonge d'un pied bot ton vers. Avec ma licence coutumière, j'aurais écrit:
"De votre peau je cueille l'exquise origine";
plus respectueux des bonnes manières, je risquerais:
"Cueillir sur votre peau cette exquise origine"
Bref, trouve nous ta recette la plus savoureuse, j'ai confiance en ta papille poétique !
Ce message a été édité - le 25-09-2020 à 16:28 par Jim
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Posté à 17h47 le 26 Sep 20
Merci Jim
ARGGGGGGGGGGG ! Nul que je suis : je l’ai lu bon nombre de fois sans en voir cet E non muet !
Je fais le fier en corrigeant les autres et je ne vois même pas mon erreur.
J’aime bien ta proposition :
"Cueillir sur votre peau cette exquise origine"
JE PRENDS !
Merci encore.
Jean-Mi
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