La Messe Noire
par Nicolas
par Nicolas
Une brume envahit la roche de mystère,
La Seine, ivre de lune, argente son parcours,
L’ancienne basilique élançant ses deux tours
Transperce sourdement les cieux comme la Terre.
Entré dans la légende et le granit austère
Mieux que tous les Hugo sus-tu donner le cours,
Tes écrits de maint rythme ont hanté le concours
Chantre des Cipango, des Armor, des Cythère.
Ayant franchi les murs et la grille d’acier
J’observe tombe et croix de la sente en gravier
Songeant à formuler ma prière livide,
Parnassien amateur de mythes et d’ardeur,
Dans l’ossuaire clos scellai-je ma candeur
En coiffant ton tombeau par une bière vide.
Le lecteur exigent acceptera, je l’espère, une forme honnête de néoromantisme. Les faits remontant à 2009, la prescription s’applique.
« Et le Ciel que je brave et l’Enfer qui m’attend ! » J.-M. de Heredia, La Messe Noire
La tombe porte la mention : "Mon âme vagabonde à travers le feuillage frémira ..."
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Poème posté le 20/04/22
par Nicolas