Reflets
par Laurent7869
Si nous nous retrouvons, cœur de mon cœur jumeau,
Ames liées, âmes fleurs des divins dioscures,
Par-delà cette vie, et les sinistres maux
N’ayant que l’heur de mains trop lointaines pour cure ;
Si par un nouveau jour, mi-ardent mi-obscur,
Semblable par l’éclat aux lumineux émaux
De vitres étoilées de fébriles craqûres,
Par un feu plus nacré que l’encre de ces mots,
Nous nous retrouvons, cœurs affranchis de leurs affres,
Tu me reconnaîtras à ma grave balafre,
Meurtrissure qui strie la longueur de mon bras ;
Ou je viendrai à toi, noble ombre qui ombra
Mon ombre et dont, muet, je veille encore aux moires,
Reflets dansant delà un vitrail de mémoire.
Poème posté le 01/06/18