Emporté par la houle
par Zitoun
Comme des bouteilles à la mer,
Comme des radeaux perdus
Ils n'entendent plus les sirènes
battent le pavé sans relâche
Comme des bouteilles à la mer
Comme des officiers déchus
D'un vaisseau chassant les fredaines
Par dessus bord et sans attaches
Comme des bouteilles à la mer
le tronc d'un vieux chêne abattu
Racines flétries, sans aubaines
Qu’une vague agitée recrache
Comme des bouteilles à la mer
Que le vent pousse dans nos rues
Une vieille œuvre cantilène
D'un âge inconnu, qu'on se cache
Comme des bouteilles à la mer
Les flots les usent jusqu'au cul
Mais les yeux purs et l'âme saine
Bien souvent leur cœur est sans taches.
Parfois ces bouteilles à la mer
Ont un message inattendu
Celui d'un roi ou d'une reine
C'est une leçon de panache.
Poème posté le 28/06/15