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Poésie libre / Trompeuses saisons
              
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Trompeuses saisons
par Respect


Dehors brillaient les yeux riants du paysage Les bourgeons éclataient en dense floraison Les rires et les joies présageaient du mirage D’un été lumineux dans un clair horizon. Dehors c’était l’auguste ovation de la vie Comme un soir de printemps augure des amours Reverdissant les cœurs et diffusant l’envie D’étreintes exaltées dans des bras de velours. Dedans c’était l’automne au funeste présage Tu respirais la pluie assoupie dans ton cœur Une lointaine ondée agitait ton visage Toi qui de la rosée empruntait la pâleur. Tu étais là couchée comme une feuille morte, Tu étais là malade au milieu des draps blancs Un vol de vautours noirs s’agitait à ta porte La douleur t’enfiévrait de ses flambeaux brûlants. Tu souriais à l’oiseau qui rongeait ta poitrine, Ce sombre oiseau de mort qui rehaussait de noir Le beau couchant cruel de ta chair ivoirine, Moi je fermais les yeux afin de ne pas voir. Quel est donc l’île heureuse où te portaient tes rêves ? Est-ce là où souvent nos songes incertains Transportés sur les mers et posés sur les grèves Convergeaient tendrement vers des pays lointains ? Je veux me souvenir du visage de celle Qui régna sur mon cœur d’un amour expansé Et qui souriait jadis dans une ombre irréelle Aux souvenirs charmants et frêles du passé

Ce poème a obtenu le prix Calame. 1er prix de poésie de la ville de Rocquencourt dans les Yvelines.


Poème posté le 01/04/19 par Respect



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