Il pleut des fagots de silence transi
Sur un monde qui meurt à petit feu
Happé par la candeur sourde des oasis
Le vacarme des conforts bouffons
Maquille le froid qui nous canarde
En sueur glauque d'apesanteur
Le temps passe, les saisons trépassent
La glace fond, les sols se défont
La terre tourne, la vie se détourne
Les neiges d'antan sont partis à l'encan
De nos soifs aveugles d'avenir sans vergogne
Etanchées au supplice de nos semences
Ma source solitaire qui jamais n'a tari
S'essouffle et gémit d'insomnies inconnues
Dont l'écho résonne d'accents anarchistes
Les vieux cons fourbus d'hautaine indécence
Fustigent les p'tits cons bourgeonnant d'insolence
Qui hurlent le réveil tyrannique du vivace
Amour, les temps se dérobent
Cédons, avant que ne décèdent
Les plaisirs de la déconne