A l'aube, le murmure persiflant
Les mystères de la lande,
Sur le paysage assoupi,
Faciès reposé de champs d'oiseaux
Voletant en nuées.
Les sens se transportent
Du sang de l'orient
Aux babils de la sève.
Tout est paisible encore :
Bourdonnements de douceur,
Tiédeur de sérénité.
Puis l'éclaircie :
L'obscur cède à la lumière,
La force du plein matin,
Où tout s'avive,
A vous fendre le coeur,
Ce coeur qu'on dit de pierre,
Qui ne mendie pourtant
Que son lopin d'extase.