Maladie orpheline, Ô combat inutile
Qu’il me faut seule mener.
Entends-tu les hurlements déchirants
De mon corps épuisé,
sous les douleurs infâmes
Que tu lui as imposées...…
Entends-tu ces mots répétés
Dans un râle presqu’ inaudible
Ce « j'ai mal…, mal…, si mal…. »
Que rien ne peut calmer !
Entends-tu les pleurs
De mon cœur qui fait naufrage
Qui compte une à une
Les secondes du temps, bien trop lent !
Entends-tu cette attente fiévreuse
De quelques secours qui tardent à venir,
Pour enfin, dans un sommeil artificiel,
Plonger mon âme dans un juste repos …
Entends-tu mon bien-aimé,
Entourant de ses bras mon corps brûlant
Me dire encore et encore ce "Je t'aime"
Et prononcer ces mots si lourds de sens
« Ne m’abandonnes pas, ne m’abandonnes pas ! …»