A la plus douce, aimable et charmante ancolie,
Qui fleurez dans la cour où gouverne mon cœur,
Vous avez l'apparat d’un cortège vainqueur
De Cléopâtre aimée en toute l’Italie.

Tout mon être est à vous. Du bord jusqu’à la lie,
Enivrez-le de feu, de parfum, de liqueur ;
De mon amour divin, sans morgue ni rancœur,
Savourez les plaisirs lascifs de la folie.

Je ne suis ménestrel au verbe de gratin,
Pour vous offrir, dès l'aube au pourtour du matin,
Les sonnets somptueux, chantés par les savants,

De Ronsard à Marbeuf, de Marot à Verlaine,
Mais un droit serviteur et parmi les fervents,
Celui qui vous écrit cette humble cantilène.



Ce message a été édité - le 30-01-2020 à 06:53 par Troubadour

Et le troubadour passait
Allant d'un fief à l'autre,
Pour l'amour et ses traits
Il chantait, fidèle et bon Apôtre.

Et plus particulièrement
Pour la dame du château,
Espérant le prince charmant
Qui jouait si bien de son flutiau !

Troubadour, tu es trop modeste. Ton sonnet est de fort bonne facture.

@Arcane

Merci Amie de plume pour votre commentaire tout en prosodie :)

@Obofix

Devant les grands érudits, je ne suis encore qu'un disciple.

Merci pour votre confiance :)

Il est des amateurs de vers bien ciselés, des termes chaleureux comparables à ces chants de Troubadour, Ménestrel, Trouvère...que sais-je encore.

Si peu soient-ils, cela fait du bien de se retrouver entre modestes gens à l'oreille sensible...

Qu'il en pleuve des sonnets de cette trempe...

Un fort joli sonnet. Merci !

@Tonindulot Amen, cher poète.

@Thierrycabot Merci à vous.