Lau
Membre
Messages : 1939
|
Posté à 21h11 le 21 Nov 20
C’était un gîte aux couleurs flamandes,
Les yeux lustraient le cuivre et l’étain ;
L’on y sentait la truite aux amandes,
Pour le marcheur, un luxe opportun.
L’œil glauque au mur des cerfs et des daims
Clignait, sa larme allait vers la sente
Où la forêt se montre sans tains,
Ni ne s’alarme à la biche absente.
Rouge était rouge, rouge sur son rocking-chair,
La laine et, sur sa main, la chair
Se poudrait d’un vert d’or et le flou nacarat
Galopait, ultime carat.
C’était un gîte au parfum d’hiver,
Quand le palais se pliait aux sandres,
Qu’un flot de cire inondait le fer
Forgé, l’humeur filait sous les cendres.
Puis la cuiller, et son bois si tendre,
Fouillait la soupe et son univers,
Un poulpe idiot finit sans attendre
Sur le hasard du lit de ce vers.
Rouge était rouge, rouge sur son rocking-chair,
La laine et, sur sa main, la chair
Se poudrait d’un vert d’or et le flou nacarat
Galopait, ultime carat.
Ce message a été édité - le 22-11-2020 à 18:29 par Lau
|
Vie
Membre
Messages : 738
|
Posté à 03h12 le 22 Nov 20
C'est beau!...
|
Lau
Membre
Messages : 1939
|
Posté à 09h50 le 22 Nov 20
merci
Ce message a été édité - le 22-11-2020 à 09:50 par Lau
|
|
Posté à 15h04 le 22 Nov 20
Le gîte et le couvert !
ou le gîte et le cou vert et la main rouge ! …
Bon appétit Lau !
|
|
Posté à 16h14 le 22 Nov 20
c'est de la haute voltige
des Ennéasyllabes avec singuliers pluriels inversés et ce refrain décalé alexandrin/octosyllabique
quelle maitrise j'en ai le souffle coupé et tout rouge d'émotion...
|
Lili
Membre
Messages : 298
|
Posté à 17h31 le 22 Nov 20
Belle écriture, en effet. Elle sent bon et devrait séduire tout maitre queux !
Mais peu importe le mètre...
|
Lau
Membre
Messages : 1939
|
Posté à 18h33 le 22 Nov 20
Je suis touché par vos lectures attentives et vos commentaires.
En souhaitant que la transition rythmique entre couplets et refrain ne soit pas trop dissonante ; visuellement, j'essayais d'évoquer l'atmosphère, la lumière et les couleurs de Van Eyck et alii.
Ce message a été édité - le 22-11-2020 à 18:39 par Lau
|
Salus
Membre
Messages : 6953
|
Posté à 18h43 le 22 Nov 20
Une forêt sans tain, c'est un miroir qu'on vexe...
|
Lau
Membre
Messages : 1939
|
Posté à 18h53 le 22 Nov 20
Mais dévorer un texte, est-ce vouloir en vain ?
|
|
Posté à 19h05 le 22 Nov 20
A mes yeux comme à mon oreille le refrain ne "marche" pas bien...
Par contre j'ai lu, relu et re relu la première strophe, je la trouve plus que belle.
C'est sans rapport mais ton gîte me guide naturellement vers :"Un Lièvre en son gîte songeait
(Car que faire en un gîte, à moins que l'on ne songe ?) "...
|
Lau
Membre
Messages : 1939
|
Posté à 19h13 le 22 Nov 20
V'la ce que c'est que de changer de mètre (primordial le mètre !) ; on dira que c'est une chanson plus qu'un poème.
Ton honnêteté n'a pas de prix, Pierre
Ce message a été édité - le 22-11-2020 à 19:19 par Lau
|
Salus
Membre
Messages : 6953
|
Posté à 20h21 le 22 Nov 20
Une forêt sans tain, c'est un miroir qu'on vexe...
Mais dévorer un texte, est-ce vouloir en vain ?
Dans ce sylvain contexte, on ferait défouloir !
|
Lau
Membre
Messages : 1939
|
Posté à 20h59 le 22 Nov 20
Une forêt sans tain, c'est un miroir qu'on vexe...
Mais dévorer un texte, est-ce vouloir en vain ?
Dans ce sylvain contexte, on ferait défouloir !
On verrait du couloir enfin l’œuvre et le sexe.
|
Salus
Membre
Messages : 6953
|
Posté à 17h37 le 23 Nov 20
Ce vers, un soir si fin, tu l'ouvres sur cet axe ?
|
Lau
Membre
Messages : 1939
|
Posté à 11h02 le 24 Nov 20
Affreux (?), c'est un prétexte au perchoir du quatrain
|