Salus
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Posté à 19h14 le 08 Dec 21
Moi
Dans l'odeur de glycine et l'ombre des cyprès,
Sous le soleil brutal ou la fraîcheur des nuits,
Par les combes où croît le bois noueux des buis,
J'allais, selon le vent, les vallons et les prés,
L'âme pointue et dur, double, comme le grès,
D'impossibles instincts par la nature instruits
Et l'ouïe à l'aguet des souffles et des bruits...
Pour être plus je me faisais violence exprès.
Et j'ai perdu la force en brûlant la jeunesse
Puis de ce feu dont j'aurais tant voulu qu'il naisse
Quelque escarbille, une un peu pérenne escarboucle,
N'est resté qu'un charbon de ce qui fut ma vie,
Cet éternel retour de l'éternelle boucle
Qui rend de ce brasier une atone scorie.
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Posté à 20h08 le 08 Dec 21
Quand on voit ces terrils qui, à l'horizon se profilent
On sent se serrer nos cœur en pensant à ces mineurs
Crois- tu qu'eux aussi se sont consumés
sachant leur jeunesse envolée ?
Je plaisante .
Ton poéme il commence comme une tartine au nutella
et il se finit avec une prise de poids .
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Salus
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Posté à 20h15 le 08 Dec 21
C'est la vie !
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Posté à 20h54 le 08 Dec 21
Au-delà du poème que je trouve très beau (milles excuses, c'est un peu plat !)
Je reste un flâneur du temps qui fuit
Tout est possible au temps qui vient
Le passé n'est qu'une excuse
L'excuse est un choix que l'on n'a pas fait.
(de Camus ou je me trompe; la dernière phrase ?)
Ce message a été édité - le 08-12-2021 à 20:59 par Tigrou
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Salus
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Posté à 21h27 le 08 Dec 21
Le passé est un miroitement
(car l'âme est moire)
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Posté à 16h00 le 09 Dec 21
Au premier quatrain on pense à la bohème de Rimbaud,
Mais le poète à brûlé sa jeunesse et fait son miel de sa délectation morose.
C'est superbement écrit. Comme d'hab.
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Salus
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Posté à 16h07 le 09 Dec 21
Dernier poème de Rimbaud*
« J'irai sous la terre, et toi... toi
Tu marcheras dans le soleil ! »*
Le soir te réjouira l’œil
Que je serai mort, c’est la loi !
Mais !
Encore une âpre seconde
Je serai l’infernal poète,
L’égal d’Hugo d’Homère et Goethe,
Je serai l’abyssale sonde.
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