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Dictionnaire / Catégorie : forme
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  •  Acrostiche [forme]
    Définition :
    Un acrostiche est un poème dont les premières lettres de chaque vers du poème forment un nouveau mot, un message particulier...

    Exemple(s) :
    Guillaume se prend de passion pour la sœur de son ami Ferdinand Molina da Silva : LINDA.

    L’ombre de la très douce est évoquée ici
    Indolente et jouant un air dolent aussi :
    Nocturne ou lied mineur qui fait pâmer son âme
    Dans l’ombre où ses longs doigts font mourir une gamme
    Au piano qui geint comme une pauvre femme.

    (Guillaume Apollinaire, in "Il y a", Albert Messein, 1925)
  •  Anacréontique [forme]
    Définition :
    La poésie anacréontique trouve son origine, par sa manière ou son ton, dans l’œuvre d’Anacréon, l’un des plus grands poètes lyriques de la Grèce antique.
    Du point de vue métrique, l’écriture doit se référer à un style léger, l’ode anacréontique, moyen d’expression particulièrement prisé, se caractérisant, en principe, par un nombre restreint de strophes, sans caractère fixe, aux vers simples dont les mètres n’atteignent le décasyllabe.
    Sur le plan thématique, on aborde, comme celui qu’on surnomma « Le chantre de Téos » ou « Le vieillard de Téos » et qui consacra surtout ses vers aux plaisirs doux, badins, décents de l’amour et du banquet, une philosophie où la vie se conjugue en choses faciles, agréables, naïves, tendres, au rendez-vous voluptés légères au caractère éphémère, érotisme maniéré, mythologie gracieuse, le ressenti l’emportant sur le vécu dans l’expression artistique.
    Adeptes de ce genre, dont ils ont cherché à imiter l’insouciante gaieté des poèmes, figurent, la liste loin d’être exhaustive, le Grec Marulle, les Latins Catulle, Horace, Tibulle, Laurent de Médicis et les Français Henri Estienne (Odes d’Anacréon), Rémy Belleau, Clément Marot, Joachim du Bellay, Ronsard, l’abbé de Chaulieu, le chevalier de Parny (Poésies érotiques), Bertin, Gentil-Bernard (Art d’aimer), André Chénier (Bucoliques), Leconte de Lisle (Odes anacréontiques).

    Exemple(s) :
    L’Amour papillon (Ode anacréontique)

    Jupiter, outré de colère
    D’être blessé par Cupidon,
    D’un regard lancé sur Cythère
    Changea son fils en papillon.

    D’abord en ailes azurées
    On vit diminuer ses bras ;
    Ses dards, en des pattes dorées ;
    Il veut se plaindre et ne peut pas.

    L’arc à la main, ce dieu perfide
    Ne vole plus après les cœurs ;
    Mais, toujours le plaisir pour guide,
    Il vole encor de fleurs en fleurs.

    Enfin, touché de sa disgrâce,
    Jupin lui dit : Consolez-vous,
    Amour ; j’excuse votre audace,
    Ne méritez plus mon courroux.

    Il change : ses flèches cruelles
    Reprennent leur premier état ;
    Mais il conserve encor des ailes
    Pour marque de son attentat.

    Depuis, l’Amour, aussi volage
    Que le papillon inconstant,
    En un instant brûle et s’engage,
    Et se dégage en un instant.

    François Joachim de Pierres, cardinal de Bernis (1715-1794).

  •  Apotropées [forme]
    Définition :
    Hymnes, cantiques, vers que l'on récitait pour apaiser les dieux ou pour détourner un malheur en en faisant la demande aux dieux.

    Exemple(s) :
    Ô, Dieux si le malheur vous touche,
    si jamais vous nous portez secours
    au moment de la mort
    observez mon malheur, et si vie fut pure,
    arrachez de mon corps ce fléau, cette peste...

    Catulle (84-54 av.JC)
    Supplique aux dieux pour qu'ils l'aident à rompre.
  •  Audengière [forme]
    Définition :
    De la forme d’une chanson de geste, l’audengière est un poème parodique du XIIIe siècle, en laisses douzaines (nom, au Moyen-Âge, d’une suite de strophes, au nombre non défini, de douze alexandrins monorimes), contant les aventures ridicules d’Audengier ou Audigier, chevalier de l’acabit de Don Quichotte, cette œuvre, au vocabulaire ordurier, qualifiée tantôt d’épopée scatologique tantôt de poème héroï-comique.

    Exemple(s) :
    « Au temps que li frileux Audengier se vivoit,
    fu yver ou esté, tousjours tronchoit de froit
    et entre ses gambes un viés terin portoit,
    Raimbergue le sievoit, de charbon l’emplissoit :
    tant n’en pouoit bou[te]r ne tant n’en alumoit
    qu’il ne l’estaindesist pour qe qu’il lui cheoit
    roupies par son nés ; son menton s’em peloit
    et robes et drapeux trestous en pourrissoit.
    On en veoit le flos par tout ou il passoit.
    A ces arbalestrie[r]s bel exemple moustroit
    de traire aux roupies. Qui de ce ne m’en croit,
    sy le voit demander ou pays ou c’estoit. »

    (Dans « Audigier et la chanson de geste, avec une édition nouvelle du poème » de Omer Jodogne).
  •  Baguenaude [forme]
    Définition :
    La baguenaude, synonyme de niaiserie, est un poème médiéval du non-sens à forme plutôt flottante, les octosyllabes, le plus couramment utilisés, reliés par un système souvent fantaisiste d’assonances et de contre-assonances.

    Exemple(s) :
    « Qui veult trés bien plumer son coq,
    Bouter le fault en un houseau.
    Qui boute sa teste en un saq,
    Il ne voit goûte par le trau
    Sergens prennent gens par le nez
    Et moustarde par les deux bras.
    Plus tost queurt le soleil a piét
    Que ne fait le lievre a cheval.
    Pour quoy fait on tant de harnas
    Quant les gens sont armez d’escaille ? »

    (Histoire du vers français. Tome II, Georges Lote / Chapitre premier. De l’assonance à la Rime).
  •  Ballade [forme]
    Définition :
    Une ballade est un poème médiéval à forme fixe composé de trois couplets et d'une demi-strophe appelée envoi, chacune étant terminée par un vers refrain, qui rappelle la forme chantée des origines. L'histoire de la poésie retient en particulier les ballades aux strophes carrées (le nombre de vers est égal au nombre de syllabes de chaque vers) de huit ou dix vers.

    Exemple(s) :
    Ballade première
    par Christine de PISAN

    Aucuns gens me prient que je face
    Aucuns beaulz diz, et que je leur envoye,
    Et de dittier dient que j'ay la grace;
    Mais, sauve soit leur paix, je ne sçaroye
    Faire beaulz diz ne bons; mès toutevoye,
    Puis que prié m'en ont de leur bonté,
    Peine y mettray, combien qu'ignorant soie,
    Pour acomplir leur bonne voulenté.

    Mais je n'ay pas sentement ne espace
    De faire diz de soulas ne de joye;
    Car ma douleur, qui toutes autres passe,
    Mon sentement joyeux du tout desvoye;
    Mais du grant dueil qui me tient morne et coye
    Puis bien parler assez et a plenté;
    Si en diray: voulentiers plus feroye
    Pour acomplir leur bonne voulenté.

    Et qui vouldra savoir pour quoy efface
    Dueil tout mon bien, de legier le diroye
    Ce fist la mort qui fery sanz menace
    Cellui de qui trestout mon bien avoye;
    Laquelle mort m'a mis et met en voye
    De desespoir; ne puis je n'oz santé;
    De ce feray mes dis, puis qu'on m'en proie,
    Pour accomplir leur bonne voulenté.

    Princes, prenez en gré se je failloie;
    Car le ditter je n'ay mie henté,
    Mais maint m'en ont prié, et je l'ottroye,
    Pour accomplir leur bonne voulenté.
  •  Bergerette [forme]
    Définition :
    Poème en vogue au XVe siècle, la bergerette, célébrant des thèmes pastoraux liés à l’arrivée du printemps ou au jour de Pâques, s’est développée sous trois formes fixes : la grande bergerette qui comporte cinq strophes qui sont des sizains, la troisième et la dernière étant la répétition de la première jouant le rôle de refrain ; la moyenne bergerette qui est composée de quatrains ; la petite bergerette qui s’apparente au rondeau.

    Exemple(s) :
    1. Ah ! que je me sens guillerette !
    Que je me suis levée à l’aise !
    N’en déplaise
    Aux saints curés du diocèse,
    Une braise
    Brûle ma gorge de fillette.

    Car j’ai rêvé sous l’églantine
    – Fi donc, Colin ! Qu’en contrebande
    Par la lande
    Tu me faisais plus d’une offrande
    Trop gourmande
    Pour ma bouche trop enfantine.

    REFRAIN

    Je le jure, par ma houlette :
    Tu l’auras, ce panier de fraise.
    Viens, apaise
    Cette grand faim, cette fournaise
    Et me baise
    Emni la luzerne douillette !...

    REFRAIN

    (Auteur inconnu)

    2. J’épouserais un œillet blanc
    Si j’étais une pâquerette.
    Or donc que je suis une bergerette,
    Je veux un prince pour amant.

    De Pierrot, le gros chevrier,
    Mon cœur ne veut être captif.
    J’ai l’œil trop pur, le pied trop vif ;
    Je bas à courre un lévrier !

    REFRAIN

    Comment admettre d’un manant
    Qu’il abîme ma collerette ?
    Qui donc me contera fleurette
    Il faut qu’il soit d’un autre sang !

    REFRAIN

    (Auteur inconnu)

    3. Le marquis :
    – [Ce petit mot], si tu le dis,
    S’il fleurit tes lèvres, Laurence,
    Aussitôt tous les champs de France
    Fleuriront comme en paradis.

    La bergère :

    – Vous donnerez or et trésors
    Sans obtenir mon abandon...
    J’en aurais vingt ans de remords,
    Seigneur, à quoi donc rimerait donc
    [Ce petit mot ?]

    Le marquis :
    – Il rime avec les beaux oublis...
    Mais j’aime mieux, dans le silence,
    Lire au fond de ton innocence
    O Bergère, et dans ton souris,
    [Ce petit mot.]

    (Auteur inconnu)


  •  Blason [forme]
    Définition :
    Plutôt genre que forme, le blason, en vogue au XVIe siècle, est un poème généralement court, à rimes plates, les vers octosyllabiques ou, à la rigueur, décasyllabiques.
    Il fait soit l’éloge soit la satire d’un être ou d’un objet, les deux discours antonymiques se traduisant souvent par un blason suivi d’un contre blason symétrique.
    Paul Éluard a adopté ce genre dans « Blason des fleurs et des fruits ».

    Exemple(s) :
    Confrontation entre le « beau tétin » et le « laid tétin » :

    Tétin qui fais honte à la rose,
    Tétin plus beau que nulle chose ;
    Tétin dur, non pas tétin, voire
    Mais petite boule d’ivoire,
    Au milieu duquel est assise
    Une fraise, ou une cerise.

    Tétin au grand vilain bout noir
    Comme celui d’un entonnoir ;
    Tétin qui brimballe à tous coups
    Sans être ébranlé ni secous,
    Bien se peut vanter qui te tâte
    D’avoir mis la main à la pâte !

    Clément Marot
  •  Chanson (de geste) [forme]
    Définition :
    Les "chansons de geste" constituent les premiers poèmes de notre littérature (à partir du XIe siècle). Ici le mot geste est féminin et désigne un ensemble de poèmes épiques.

    Ces poèmes sont écrits le plus souvent en décasyllabes, parfois en octosyllabes. Mais on en trouve déjà en alexandrins.
    Les vers sont regroupés en strophes assonancées, appelées à l'époque des "laisses".
    Le nombre de vers d'une laisse n'est pas fixe, aucune longueur n'est imposée.
    "La Chanson de Roland" présentait 4000 vers.
    Chaque épopée a un point de départ historique, mais l’œuvre poétique est largement postérieure aux évènements : les héros des poèmes ont vécu entre le VIIIe et le Xe siècle ; les chansons de gestes ont été écrites au XIe, XIIe et XIIIe siècles. C'est à cette époque que les chansons de gestes furent chantées de château en château par des musiciens : mi-chantant, mi-déclamant, suscitant l'admiration des seigneurs de l'époque.
    Il faut admettre que seul l'intérêt pour nous de ces chansons de geste est historique. La langue, les mœurs, les coutumes de ces textes nous sont trop étrangers.

    Exemple(s) :
    La Chanson de Roland (fin du XIe -début du XIIe siècle) raconte le retour d'Espagne de l'armée française, l'embuscade tendue à Roland le 15 août 778, son amitié avec Olivier, sa mort glorieuse vengée par Charlemagne.

    Extrait :
    CARLES li reis, nostre emperere magnes,
    Set anz tuz pleins ad estet en Espaigne :
    Tresqu’en la mer cunquist la tere altaigne.
    N’i ad castel ki devant lui remaigne ;
    5Mur ne citet n’i est remés a fraindre,
    Fors Sarraguce, ki est en une muntaigne.
    Li reis Marsilie la tient, ki Deu nen aimet.
    Mahumet sert e Apollin recleimet :
    Nes poet guarder que mals ne l’i ateignet. […]


    Traduction :
    LE roi Charles, notre empereur, le Grand,
    Sept ans tout pleins est resté dans l’Espagne :
    jusqu’à la mer il a conquis la terre hautaine.
    Plus un château qui devant lui résiste,
    plus une muraille à forcer, plus une cité,
    hormis Saragosse, qui est dans une montagne.
    Le roi Marsile la tient, qui n’aime pas Dieu.
    C’est Mahomet qu’il sert, Apollin qu’il prie.
    Il ne peut pas s’en garder : le malheur l’atteindra. […]


  •  Elégie [forme]
    Définition :
    Du grec elegia, chant élégiaque.
    Érato en est la muse.
    Chez les Anciens, pièce de vers formée d'hexamètres et de pentamètres alternés de ton triste, tendre ou mélancolique.

    Exemple(s) :
    "La plaintive élégie, en longs habits de deuil,
    Sait, les cheveux épars, gémir sur un cercueil." Nicolas Boileau
  •  Elision [forme]
    Définition :
    L'élision se pratique devant toutes sortes de mots. C'est la suppression d'une voyelle dans la prononciation et parfois dans la graphie. La voyelle supprimée est remplacée dans l'écriture par une apostrophe.

    En prosodie, il y a en principe élision (et donc annulation dans le décompte des syllabes) de tout "E" intérieur de vers en finale absolue de mot quand le suivant commence par une voyelle.

    L'élision est "indispensable" à la fin du premier hémistiche qui ne peut s'arrêter sur un "E" caduc.

    Exemple(s) :
    Dieux ! que ne suis-j(e) assis(e) à l'ombre des forêts !
    (PHÈDRE)
    ________________

    N'ai perdu ni pèr' ni mère
    Ni aucun de mes parents
  •  Epiphonème [forme]
    Définition :
    Terme de rhétorique; sorte d'exclamation sentencieuse par laquelle se termine un récit; exprime une opinion générale souvent présentée comme non contestable, au début ou à a fin d'un ensemble textuel plus vaste; en poésie, clôture une strophe par un proverbe.

    Exemple(s) :
    " Ainsi certaines gens, faisant les empressés,
    s'introduisent dans les affaires;
    ils font partout les nécessaires,
    et partout importuns, devraient être chassés"
    La Fontaine: le coche et la mouche;
    Fables VIII
  •  Fable [forme]
    Définition :
    Une fable est un court récit en vers ou en prose qui vise à donner de façon plaisante une leçon de vie. Elle se caractérise souvent par un récit fictif de composition naïve et allégorique mettant en scène des animaux qui parlent, des êtres humains ou d'autres entités à l'aspect animal, mais personnifiés.

    Exemple(s) :
    Le loup et l’agneau
    ÉSOPE


    Un loup vit un agneau qui buvait à un cours
    d’eau, et prétendit se couvrir d’un motif
    raisonnable pour le dévorer. Aussi, bien qu’il se
    tint lui-même en amont, l’accusa-t-il de troubler
    l’eau et de l’empêcher de boire. L’agneau
    répondit qu’il ne buvait que du bout des lèvres, et
    que d’ailleurs, il lui était impossible, en aval, de
    rien faire à l’eau qui coulait au-dessus de lui.
    Débouté sur ce point : « Oui, dit le loup ; l’an
    passé, tu as insulté mon père.
    — Moi je n’étais pas encore né.
    — Bon ! reprit le loup : tu peux avoir toutes
    sortes de bonnes raisons ; moi, cela ne
    m’empêchera pas de te manger. »

    On le voit : auprès de qui est résolu à l’injustice, les
    plus justes raisons sont sans force.
  •  Ghazal [forme]
    Définition :
    Le Gazel, Ghazal ou Rhazal
    est un terme arabe qui signifie "conversation avec une femme".
    C'est une forme ancienne (souvent à connotation érotique)
    apparue vers le Xièm siècle, Dans la poésie turque et persane
    il comporte en général de 5 à 15 couplets de deux vers chacun
    (ces distiques sont appelés sher)
    et se termine par un couplet appelé Maqta, toujours le même comme un refrain

    Exemple(s) :
    Je t'ai écrit ces mots qui me viennent du cœur
    magnifiant ta beauté autant que ta candeur
    d'une plume légère

    Des vers aussi parfaits qui honorent ta gloire
    tels tes yeux scintillants déchirant la nuit noire
    d'une plume légère

    Depuis je ne dors plus et regarde le ciel
    pour croiser ton regard et t'offrir ce Gazel*
    d'une plume légère

    Ô je songe en secret aux douceurs de ta peau
    de dessiner ton corps comme un poétereau
    d'une plume légère

    J'ai peur ensorcelé de briser tout le charme
    qui fait que ta beauté chaque fois me désarme
    d'une plume légère

    Soufflant sur ton duvet oh ma divine oie blanche
    si je viens à gâcher les contours de ta hanche
    d'une plume légère

    L'amour que j'ai pour toi oh que dieu me pardonne
    je ne prendrai jamais que ce que tu me donnes
    d'une plume légère

    Mais je dois te quitter pour toujours m'en aller
    mon rêve s'escamote sur ces mots il s'envole
    d'une plume légère.

  •  Glose [forme]
    Définition :
    La glose est un poème dans lequel un autre poème connu est paraphrasé ou parodié en strophes de quatre vers, de telle façon que chacun des vers du poème parodié reparaît à son tour dans la glose comme dernier vers de chacune des strophes. Ce genre, aujourd'hui peu répandu est apparu en France au XIIème siècle.

    Exemple(s) :
    Blanche colombe (Oxalys 26.7.2020)

    Vois-tu, blanche colombe,
    Comme le ciel est sombre et bas ?
    Je t’en prie, ne pars pas,
    As-tu peur de la nuit qui tombe ?

    Entends-tu résonner le glas ?
    C’est que pleuvent les bombes !
    Les plaintes dans les catacombes
    Enfant, n’écoute pas !

    Tant de braves soldats
    Sont fauchés par les hécatombes.
    L’éclat des obus plombe
    Ce creux qui sonne sous nos pas.

    Regarde, dressée dans la combe,
    La croix sur les gravats
    Où le Sauveur ouvre les bras :
    C’est peut-être une tombe !




    Poème glosé :

    "As-tu peur de la nuit qui tombe ?
    Enfant, n’écoute pas
    Ce creux qui sonne sous nos pas :
    C’est peut-être une tombe. "

    Paul-Jean Toulet
    Vers inédits
  •  Haiku [forme]
    Définition :
    Un haïku est un poème d’origine japonaise extrêmement bref, célébrant l'évanescence des choses et les sensations qu'elles suscitent. Un haïku évoque généralement une saison (le kigo) et comporte souvent une césure (le kireji). Il est composé en principe de 17 mores réparties en trois vers suivant un schéma 5/7/5.

    Exemple(s) :
    Voici l'un des plus célèbres haïkus japonais, écrit par le premier des trois maîtres classiques, Bashō :

    « Un vieil étang
    Une grenouille qui plonge,
    Le bruit de l'eau. »

  •  Ode [forme]
    Définition :
    nom féminin

    (bas latin oda, du grec ôdê, chant)

    1. Chez les Grecs, poème destiné à être chanté.
    2. Poème lyrique divisé en strophes semblables entre elles par le nombre et la mesure des vers et destiné soit à célébrer de grands événements ou de hauts personnages (ode héroïque), soit à exprimer des sentiments plus familiers (ode anacréontique).
    3. Poème mis en musique.

    Exemple(s) :
    "Mignonne allons voir si la rose" de Pierre de Ronsard


    A Cassandre

    Mignonne, allons voir si la rose
    Qui ce matin avoit desclose
    Sa robe de pourpre au Soleil,
    A point perdu ceste vesprée
    Les plis de sa robe pourprée,
    Et son teint au vostre pareil.

    Las ! voyez comme en peu d'espace,
    Mignonne, elle a dessus la place
    Las ! las ses beautez laissé cheoir !
    Ô vrayment marastre Nature,
    Puis qu'une telle fleur ne dure
    Que du matin jusques au soir !

    Donc, si vous me croyez, mignonne,
    Tandis que vostre âge fleuronne
    En sa plus verte nouveauté,
    Cueillez, cueillez vostre jeunesse :
    Comme à ceste fleur la vieillesse
    Fera ternir vostre beauté.
  •  Pantoum [forme]
    Définition :
    La pantoum ou pantoun est d'origine malaise, il consistait en un quatrain unique, plutôt destiné à une intervention orale (Utilisant des analogies et un sens objectif dans le premier distique puis subjectif dans le second).

    La forme que nous connaissons aujourd'hui en Europe a été importée par Victor HUGO dans Les Orientales, il s'agissait d'un pantoun étendu (le « pantun berkait ») qui se nommait Papillons (constitué de plusieurs quatrains)

    FORME
    La forme actuelle du pantoum comporte 2 règles principales :
    - Utilisation de rimes croisées avec alternance des rimes féminines et masculines.
    - Reprise des vers 2 et 4 au quatrain suivant en lieu et place des vers 1 et 3

    Règles complémentaires
    - Alternance des distiques descriptif et subjectif
    - Le dernier et le premier vers du pantoum sont identiques (Règle du "clausule")

    Certains poètes ont pris des libertés sur certaines règles, comme Charles Baudelaire dans "Harmonie du soir".

    THEME
    - Les vers 1 et 2, de chaque quatrain, doivent exprimer une description, une idée extérieur au narrateur.
    - Les vers 3 et 4, de chaque quatrain, doivent exprimer une pensée, interne au narrateur.

    Exemple(s) :
    HARMONIE DU SOIR
    Charles BAUDELAIRE

    Voici venir les temps où vibrant sur sa tige
    Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ;
    Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir ;
    Valse mélancolique et langoureux vertige !

    Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ;
    Le violon frémit comme un cœur qu'on afflige ;
    Valse mélancolique et langoureux vertige !
    Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.

    Le violon frémit comme un cœur qu'on afflige,
    Un cœur tendre, qui hait le néant vaste et noir !
    Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir ;
    Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige.

    Un cœur tendre, qui hait le néant vaste et noir,
    Du passé lumineux recueille tout vestige !
    Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige...
    Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir !
  •  Prose [forme]
    Définition :
    La prose est du langage écrit "pézographiquement" ("pezographia"= écriture de fantassin), c'est à dire en avançant au fil de la plume sans tenir compte des quantités syllabiques, du moins en principe. Elle ne va donc pas à la ligne à la façon du vers (versus) qui, après une quantité définie de syllabes (son moule rythmique), "versait" à la ligne pour un nouveau vers. Dans la poésie moderne, diverses formes de proses rythmées ont été inaugurées, moyen-termes entre prose proprement dite, et vers. C'est le cas du verset Claudélien, ou des paragraphes chez St John Perse.

    Exemple(s) :
    Le soir, quand la lune se fait énorme, je contemple le ciel étoilé et me laisse bercer par les vibrations positives de belle pleine lune. Admirative, contemplative, je ne m'en lasse pas.
  •  Rondeau [forme]
    Définition :
    Poème originaire du moyen-âge, généralement composé de 13 vers (parfois de 12 à 15 vers).

    Il possède deux rimes différentes (8 vers d'une même rime et 5 de l'autre) souvent organisées ainsi : abba abab abbaa.

    Doit être composé en 3 strophes isométriques (Quatrain/Quatrain/Quintil ou Quatrain/Tercet/Quintil ou Quintil/tercet/quintil...)

    Le rondeau utilise le procédé du rentrement : il s'agit de répéter le 1er vers (en tout ou partie) à la fin de la deuxième et de la troisième strophe.

    Il est généralement écrit en octosyllabes (et en décasyllabes)


    Exemple(s) :
    « Que nous en faisons
    De telles manières,
    Et douces et fières,
    Selon les saisons !

    En champs ou maisons,
    Par bois et rivières,
    Que nous en faisons
    De telles manières !

    Un temps nous taisons,
    Tenant assez chères
    Nos joyeuses chères,
    Puis nous apaisons.
    Que nous en faisons ! »

    Charles d'Orléans, Rondeaux, XVe siècle.

  •  Sextine [forme]
    Définition :
    La sextine est une forme fixe de poésie composée de six sizains. Les six mots rimés du premier sizain sont répétés dans chaque strophe mais selon un ordre déterminé. Elle se termine par un demi sizain reprenant les six mots rimés (C’est la tornada).

    Le glissement des rimes dans chaque strophe se fait selon l’organisation suivante :
    1 2 3 4 5 6
    6 1 5 2 4 3
    3 6 4 1 2 5
    5 3 2 6 1 4
    4 5 1 3 6 2
    2 4 6 5 3 1

    Exemple(s) :
    LA CLAIRIÈRE

    Non loin encor de l’heure où rougit la nuit sombre,
    En la saison des nids et des secondes fleurs,
    J’entrai dans un bosquet, non pour y chercher l’ombre,
    Mais parce qu’on voyait, sous les feuilles sans nombre,
    Palpiter des rayons et d’étranges couleurs,
    Et l’aurore au soleil y disputer ses pleurs.

    Mon sang, dans le trajet, teignit de quelques pleurs
    Les aiguillons du houx et la barrière sombre
    Que l’épine et la ronce aux vineuses couleurs
    Avaient lacée autour de l’asile des fleurs.
    Dans la clairière enfin quel m’apparut leur nombre,
    Alors que du fourré j’atteignis la pénombre !

    Harmonieux réseau de lumières et d’ombre !
    Là tous les diamants de la rosée en pleurs,
    Les perles à foison, les opales sans nombre,
    Dans la neige et dans l’or ou le rubis plus sombre,
    Frémissaient, et, filtrant de la coupe des fleurs,
    Allaient du doux feuillage argenter les couleurs.

    C’est alors qu’une Fée aux charmantes couleurs,
    Sortant comme du tronc d’un grand chêne sans ombre
    Qui défendait du nord le royaume des fleurs,
    Apparut à mes yeux encor vierges de pleurs.
    Elle me dit : « Ainsi tu fuis la route sombre,
    Et de mes ouvriers tu veux grossir le nombre.

    « Contemple mes trésors, et choisis dans le nombre ;
    Avec art, à loisir, assemble leurs couleurs ;
    Compose ta guirlande, et, si le vent plus sombre
    En bannit le soleil et les sèche dans l’ombre,
    Répands-y de ton âme et la flamme et les pleurs :
    Des rayons immortels jailliront de ces fleurs. »

    Je vous cueillis alors, chères et chastes fleurs,
    Et je n’ai plus tenté d’accroître votre nombre.
    Celle-là n’a voulu que mon sang et mes pleurs,
    À qui je destinais vos royales couleurs ;
    Et je suis revenu, pour vous sauver de l’ombre,
    Vers la Fée elle-même, avec le cœur bien sombre.

    Plus sombre en est le deuil qui s’entoure de fleurs ;
    L’ombre pour nous calmer a des oublis sans nombre,
    Mais aux couleurs du jour se ravivent les pleurs.

    Ferdinand de Gramond
  •  Simonnet [forme]
    Définition :
    Le "simonnet" est un poème qui reprend la syllabe terminale accentuée de chaque rime du sonnet régulier au début du vers correspondant.

    Exemple(s) :
    LE SIMONNET

    L'école a desservi le langage stylé,
    Enseignant trop de vers de pompeuse élégance
    Encensés d'attributs parés de transcendance :
    L'élève n'en retint qu'un rêve désolé !

    L'héritage des cœurs s'en trouve mutilé...
    En citant d'un poète une immortelle stance,
    En ce siècle banal de vile manigance,
    L'érudit vibre seul, jamais congratulé.

    Il le fut maintes fois, en des temps où l'idylle
    Illustrait de ce chant son jeune amour fébrile,
    Mais la splendeur de l'Art se fige en ses sommets !

    Oserais-je à mon tour clamer que je propose
    Aux amis de la Muse un défi virtuose :
    Mettre deux fois la rime au sonnet désormais ?


  •  Sonnaïku [forme]
    Définition :
    Sonnet composés de vers de 5 et 7 syllabes comme le haïku

    Exemple(s) :
    Tel était son Rock

    Authentique mythe
    se farcissant bock sur bock
    il franchissait les limites
    à l’effroi des schnocks

    De la dynamite
    toujours dans les starting-blocks
    ne sachant où il habite
    Tel était son Rock

    Mais lui noctiluque
    aussi cool que Lucky Luke
    au soleil couchant

    menait solitaire
    une existence pépère
    au milieu des champs

    Pierre Lamy
  •  Sonnet [forme]
    Définition :
    (it. Sonetto).
    Pièce de poésie de quatorze vers, composée de deux quatrains et de deux tercets, et soumise à des règles fixes pour la disposition des rimes.

    Les rimes s’agencent de cette manière :
    abba abba ccd eed
    abba abba ccd ede

    Le dernier vers d’un sonnet doit produire un effet de chute.

    Exemple(s) :
    Contrairement à ce que beaucoup croient, le sonnet n’a pas de rythme défini. Une alternance entre vers courts et vers longs est tout à fait possible, et l’alexandrin n’a rien d’obligatoire. Les rimes croisées dans les premiers quatrains sont parfois considérées comme fausses par les puristes, mais rien ne l’interdit pourtant, et cela ne nuit pas à la musicalité.

    Il existe plusieurs dérivés de sonnet :

    - Le sonnet apparent : celui-ci se construit sur seulement deux rimes.

    - Le sonnet inversé : comme son nom l’indique, il est l’envers du sonnet ‘classique’, les deux tercets sont donc au début et les deux quatrains suivent.

    - Le sonnet polaire : il se compose d’un quatrain suivi de deux tercets suivi d’un quatrain.

    - Le sonnet alterné : un quatrain, un tercet, un quatrain, un tercet.

    - Le sonnet quinzain : il s’agit d’un sonnet classique suivi d’un vers seul, qui doit contenir la chute.

    - Le sonnet seizain : un vers isolé, suivi d’un sonnet classique suivi d’un autre vers isolé. Les deux isolés peuvent être les même, créant ainsi un effet de refrain.

    - Le sonnet estrambot : c’est un sonnet classique auquel on ajoute un troisième tercet.



    Après trois ans (P. Verlaine)

    Ayant poussé la porte étroite qui chancelle,
    Je me suis promené dans le petit jardin
    Qu'éclairait doucement le soleil du matin,
    Pailletant chaque fleur d'une humide étincelle.

    Rien n'a changé. J'ai tout revu : l'humble tonnelle
    De vigne folle avec les chaises de rotin…
    Le jet d'eau fait toujours son murmure argentin
    Et le vieux tremble sa plainte sempiternelle.

    Les roses comme avant palpitent, comme avant
    Les grands lis orgueilleux se balancent au vent.
    Chaque alouette qui va et vient m'est connue.

    Même j'ai retrouvé debout la Velléda
    Dont le plâtre s'écaille au bout de l'avenue,
    Grêle, parmi l'odeur face du réséda.

  •  Sonnetin [forme]
    Définition :
    Ou nano-sonnet
    Composé de deux tercets suivis de deux distiques

    Exemple(s) :
    Nano-sonnet
    par Raymond QUENEAU

    Le net le fort le beau
    Va casser de sa plume
    Ce lac gelé tombeau

    Un albatros s'exhume
    Sans but quand le flambeau
    Glacé du temps s'embrume

    Son cou blanc bat la mort
    Par l'éther non la boue

    Spectre pur en remords
    Du fugueur marabout
  •  Tercet [forme]
    Définition :
    Un tercet est une strophe composée de trois vers.


    Les strophes de 3 vers ou tercets, sont parfois construites sur une seule rime.Plusieurs combinaisons sont possibles sur deux ou trois rimes, notamment en fin de sonnet.

    Exemple(s) :
    Le plus remarquable enchaînement de tercets se trouve chez Dante: le vers du milieu de chaque strophe rime avec le premier et le dernier de la suivante, autement dit aba, bcb,cdc, et ainsi de suite tout au long de la Divine Comédie: c'est la terza rima ou rimes tiercées:

    Silencieux comme les fleuves
    Mais gros de pleurs comme eux de flots
    Les fils, les mères et les veuves,

    Par les détours du triste enclos,
    S'écoulent, -lente théorie-
    Au rythme heurté des sanglots

    (Verlaine)
  •  Terza rima [forme]
    Définition :
    Poème d'origine italienne composé de tercets dont le premier et le troisième vers riment ensemble, le second fournissant les rimes extrêmes du tercet suivant.

    a/b/a b/c/b c/d/c ……

    Il se clot sur un monostique rimant avec le vers 2 du dernier tercet.

    Exemple(s) :
    Aumône
    Par Stéphane Mallarmé

    Prends ce sac, Mendiant ! tu ne le cajolas
    Sénile nourrisson d’une tétine avare
    Afin de pièce à pièce en égoutter ton glas.

    Tire du métal cher quelque péché bizarre
    Et, vaste comme nous, les poings pleins, le baisons
    Souffles-y qu’il se torde ! une ardente fanfare.

    Eglise avec l’encens que toutes ces maisons
    Sur les murs quand berceur d’une bleue éclaircie
    Le tabac sans parler roule les oraisons,

    Et l’opium puissant brise la pharmacie !
    Robes et peau, veux-tu lacérer le satin
    Et boire en la salive heureuse l’inertie,

    Par les cafés princiers attendre le matin ?
    Les plafonds enrichis de nymphes et de voiles,
    On jette, au mendiant de la vitre, un festin.

    Et quand tu sors, vieux dieu, grelottant sous tes toiles
    D’emballage, l’aurore est un lac de vin d’or
    Et tu jures avoir au gosier les étoiles !

    Faute de supputer l’éclat de ton trésor,
    Tu peux du moins t’orner d’une plume, à complies
    Servir un cierge au saint en qui tu crois encor.

    Ne t’imagine pas que je dis des folies.
    La terre s’ouvre vieille à qui crève la faim.
    Je hais une autre aumône et veux que tu m’oublies

    Et surtout ne va pas, frère, acheter du pain.


  •  Terzaïku [forme]
    Définition :
    Terza-rima dont les tercets sont autant de haïkus

    Exemple(s) :
    La meuf au trombone

    Dieux qu’elle était bonne,
    quand ell’ jouait du Mozart,
    la meuf au trombone.

    Entrée au Quat-Zarts,
    par la porte de service,
    y pécho César,

    un keum sans malice,
    venu déboucher l’évier
    qui trône en coulisse.

    Du joli plombier,
    elle adora le sourire,
    frais comme l’aubier.

    Depuis ell’ joue de la lyre.
  •  Valentine [forme]
    Définition :
    La Valentine est une sorte d'acrostiche, à ce détail près que la lettre du nom caché se positionne dans le vers au rang donné par la position du vers dans le texte : vers 1, position 1 ; vers 2, position 2; vers 3, position 3; etc.
    La Valentine doit son nom à la fête de la Saint Valentin, du fait que ce jour là, l'amoureux dissimule de cette façon le prénom et / ou nom de son aimée dans un petit poème à elle adressé.
    Edgar Allan Poe semble être l'auteur de cette forme, ainsi ce sonnet donné en exemple:

    Exemple(s) :
    An enigma dédié à Sarah Anna Lewin :

    Seddom we find, says Solomon Don Dunce,
    'Half an idea in the profunfest sonnet.
    Through all the flimsy things we see at once
    As easily as through a Naples bonnet

    Trash of all trash – how can a lady don it ?
    Yet heavier far than your Petrarchan stuff -
    Owldowny nonsense that the faintest puff
    Twirls into trunk-paper the while you con it.

    And, veritably, Sol is right enough.
    The general tuckermanities are arrant
    Bubbles – ephemeral and so transparent -

    But thid is, now – you may depend upon it -
    Stable, opaque, immortal – all by dint
    Of the clear names that lie concealed within't.

    Exemple avec le prénom Iphigénie de Jim :

    Implacable est le sort infligé par son père
    APpel de Mélénas à venger son honneur
    la Haine et la vengeance ont conduit à l'erreur
    à crIme un roi lequel en sa victoire espère
    quel Génie aurait pu éclairer son chemin
    une viE donnerait tout son souffle à ses voiles
    d'une inNocente hissée jusqu'au rang des étoiles
    pour la cIté qui n'aura plus de lendemain
    en quel liEu verra-t-on s'éplorer les humains ?
  •  Zadjal [forme]
    Définition :
    Forme proprement andalouse de la poésie arabe. C'est une forme populaire qui, en général, après un distique introductif se compose de quatrains, eux-mêmes constitués par un tercet monorime et un quatrième vers rimant obligatoirement avec le distique introductif. D'après E. Garcia-Gomez, Ibn-Bâdjdja serait l'inventeur du zadjal à la fin du XIème siècle ou début du XIIème. Ibn-Kouzman (ou Gouzman) de Cordoue en fit de ville en ville un genre dépassant le chanteur de rues (XIIème siècle). C'est au XIVème que le zadjal passe en langue castillane. Par le contenu, notamment pour ce qui a trait au houbb al-mouroua d'Espagne, que E. Lévi-Provençal considère comme l'équivalent de l'amour courtois, les diseurs de zadjal peuvent se comparer aux troubadours, surtout si l'on dérive troubadour, non pas de trobar (trouver), mais de l'arabe tarab (joie). - d'après le Lexique au  Fou d'Elsa, de Louis Aragon.
    Le vrai zadjal d'en mourir de ce dernier, vers bien connus tels que Heureux celui qui meurt d'aimer, se rapproche de ce modèle.

    Exemple(s) :
    Tulipan, d'Oxalys

    A sa dame éplorée, au foyer se pâmant,
    Un marchand de retour de l'empire ottoman

    Rapporta, hors parfums et soieries précieuses
    Les bulbes d'une fleur aux formes gracieuses
    Provenant des contrées mongoles belliqueuses
    Vaincues par les armées du sultan Soliman.

    Un calice en forme de dôme de mosquée,
    La tige de hautes feuilles vertes flanquée
    Comme deux minarets, à peine plus arquées,
    Elle devint la fleur emblème du sultan.

    Lors on la cultiva chez les riches éparques,
    L'offrit aux visiteurs occidentaux de marque,
    Elle ressemblait tant au turban du monarque
    Qu'on lui donna le nom dialectal : tulipan.

    Du puissant sultanat elle prit son essor,
    Devint objet de culte, estimée à prix d'or,
    Devenue, de nos jours, des jardins le trésor,
    Tulipe d'Amsterdam, souvenir d'Ispahan.
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